Le constructeur aéronautique américain Boeing s'est dit jeudi "profondément déçu" par la prolongation du délai de réponse à l'appel d'offres du département américain de la Défense pour renouveler sa flotte d'avions ravitailleurs.
Le groupe ajoute dans un communiqué qu'il ne voit pas "de raison légitime" à la demande d'extension de délai de réponse d'EADS.
"Nous sommes profondément déçus des efforts d'EADS-Airbus pour retarder encore plus ce programme vital pour le combat et pour faire pencher le processus d'attribution du gouvernement américain en sa faveur", indique Boeing.
"EADS-Airbus fait pleinement partie de la compétition (pour ce méga contrat de quelque 35 milliards de dollars) depuis quatre ans", ajoute le groupe américain.
Il salue le refus opposé aux "demandes répétées d'EADS pour changer les critères" de l'appel d'offres et "approuve l'intention affichée par l'armée de l'Air de fournir un terrain équitable de concurrence".
"Une extension qui favorise un concurrent particulier ne répond pas à l'objectif d'assurer une compétition équitable", insiste le communiqué.
Boeing reste "totalement prêt à soumettre une offre d'ici au 10 mai, date initiale fixée par l'armée de l'Air", ajoute-t-il.
"Ce dernier développement, combiné à la décision finale de l'Organisation mondiale du commerce jugeant qu'Airbus a été fortement et illégalement subventionné pendant des décennies, nous amène à passer en revue toutes NOS options pour aller de l'avant pendant que nous attendons la décision finale sur l'extension de la date limite" de l'appel d'offres, conclut le groupe.
Le Pentagone s'est dit prêt mercredi à retarder de 60 jours la date de clôture de l'appel d'offres pour ses avions ravitailleurs, accédant partiellement à la requête du groupe européen EADS qui espérait obtenir un délai de trois mois pour concourir face à Boeing.
EADS a dit "réfléchir" au fait de soumettre ou non une offre.