Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé la dernière séance de la semaine, sur fond de statistiques économiques mitigées. La hausse plus forte que prévu de la production industrielle en zone euro et la hausse surprise des ventes au détail aux Etats-Unis ont été contrebalancées par une baisse surprise de l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan. Le CAC 40 s'est effrité de 0,04% à 3 927,40 points vendredi, terminant la semaine sur une hausse de 0,43%. De son côté, l'Eurotop 100 a gagné 0,20% à 2 249,63 points.
Eni a reculé de 2,19% à 17,40 euros, soit la plus forte baisse de la Bourse de Milan, pénalisé par sa politique prudente de dividende. La compagnie pétrolière italienne, détenue à 30% par l'Etat, a annoncé que la croissance de son dividende correspondrait à l'inflation dans la zone OCDE à partir de 2011. Le rendement du titre en termes réels sera donc nul. Autre point négatif, Eni a révisé à la baisse (de 3,5% par an à 2,5% par an) son objectif de production à l'HORIZON 2013 malgré une hausse de 8% ses investissements. En revanche, le groupe a augmenté de 20% son objectif de réduction des coûts.
A Paris, EDF Energies Nouvelles a cédé 3,09% à 36,05 euros, soit la plus mauvaise performance du SRD, pénalisé par l'annulation du contrat d'achat d'électricité de la future ferme éolienne de Lakefield aux Etats-Unis. Le client, Indiala Power and Light (IPL) n'a pas expliqué les raisons de cet abandon. Le projet qui avait reçu début janvier l'accord des autorités américaines était en plein développement, a indiqué le producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables et filiale à 50% d'EDF.
Le titre Gemalto a quant à lui chuté de 2,93% à 31,69 euros. Les investisseurs ont réagi à une rumeur de marché selon laquelle le fonds d'investissement Texas Pacific Group (TPG) s'apprêterait à sortir du capital du français Gemalto. L'opération pourrait se dérouler dès aujourd'hui. D'après les informations de l'agence Dow Jones, TPG aurait mandaté Goldman Sachs pour céder le solde de ses parts dans le fabricant de cartes à puces.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en zone euro a progressé de 1,7% au mois de janvier selon les données d'Eurostat, alors que le marché attendait une hausse de 0,7%. Sur un an, la production industrielle a augmenté de 1,4% contre une baisse attendue de 1,9%. La production de décembre a été révisée à + 0,6% sur un mois contre une première estimation à - 1,7%.
L'indice de l'Université du Michigan du sentiment du consommateur est ressorti à 72,5 en mars en première estimation, alors que les analystes attendaient un chiffre stable à 73,6.
Les ventes au détail aux Etats-unis ont progressé de 0,3% au mois de février, là où le marché attendait une baisse de 0,2%. Hors automobile, les ventes au détail ont cr- de 0,8% contre + 0,1% attendu.
A la clôture, l'euro cote 1,3762 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.