Les anciens mineurs de la France entière sont appelés à manifester le 17 mars à Paris pour le maintien de leur régime spécifique de sécurité sociale qu'ils estiment menacés par de récentes mesures gouvernementales, a-t-on appris mercredi auprès de leurs représentants syndicaux.
Les organisateurs - l'ensemble des organisations syndicales de mineurs (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) - espèrent 2.000 participants, a indiqué Salvatore Di Rosa, secrétaire général adjoint de la fédération nationale des mineurs CFDT, au cours d'un point de presse à Bollwiller (Haut-Rhin), dans l'ex-bassin de la potasse d'Alsace.
Les manifestants se rassembleront à 11 heures devant le siège de leur caisse nationale spécifique de sécurité sociale, la CANSSM, avant de se rendre devant le ministère de la Santé où ils demandent à être reçus par Roselyne Bachelot, ont indiqué les syndicats.
Les mineurs retraités - ils sont encore quelque 250.0000 en France - demandent en particulier le retour à l'accès gratuit aux soins que le gouvernement a supprimé par un décret le 31 décembre dernier, a indiqué M. Di Rosa.
Cette suppression représente une économie de 20 millions d'euros, somme dérisoire par rapport au déficit de la sécurité sociale, a-t-il souligné.
Elle va à l'encontre de la promesse de campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 qui s'était engagé à ne pas toucher au régime des mineurs, selon M. Di Rosa.
La compensation spécifique proposée par l'Etat est d'un montant insuffisant et ne concernera que peu de personnes car en sont exclues toutes celles qui ont plus de 14.000 euros par an de ressources, a souligné M. Di Rosa.
"Pour l'accès aux soins gratuits, les mineurs paient 0,5% de cotisation maladie en plus, mesure qui elle n'est pas supprimée", a également relevé le représentant CFDT.
Les anciens mineurs réclament également une revalorisation de leur retraite supérieure à la proposition gouvernementale de 5% sur cinq ans qu'ils estiment insuffisante et partielle car ne touchant pas l'intégralité des effectifs, selon leurs fédérations syndicales.
En parallèle à la manifestation du 17 mars, ils appellent à la grève le même jour les 5.000 derniers actifs qui relèvent du régime minier, des employés d'établissements de santé notamment.