Société Générale
Autant BNP Paribas a présenté un profil rassurant en 2009, autant la Société Générale a suscité inquiétudes et déceptions. La banque dirigée par Frédéric Oudéa reste plombée par les pertes et provisions dues actifs toxiques pour un montant de 4,3 milliards d’euros en 2009.
De fait, l’établissement n’est parvenu à dégager qu’un maigre bénéfice net de 678 millions d’euros, loin des 2 milliards engrangés en 2008. C’est environ neuf fois moins que BNP Paribas.
Pour 2010, Frédéric Oudéa s’attend à une "année de rebond pour la Société générale, rebond de ses résultats financiers". La Société générale s'attend notamment à un recul de son coût du risque à partir du second semestre.
Lafarge
Standard & Poor’s a abaissé de stables à négatives les perspectives du cimentier français, dont la note actuelle est à BBB-, soit juste un cran au-dessus de la catégorie "non investment grade" (spéculative).
L’agence a justifié cette décision par une augmentation « agressive » du taux de redistribution qui va peser encore davantage sur la qualité de la dette. Lafarge a annoncé un résultat net en baisse de 54% au titre de l'exercice 2009, à 736 millions d’euros, tout en indiquant qu'il comptait verser un dividende de 2 euros par action.
Dans le même temps, le chiffre d’affaires s’est contracté de 17%, à 15,88 milliards d’euros et le résultat d’exploitation courant a reculé de 30%, à 2,47 milliards d’euros. En 2010, le groupe anticipe une hausse des volumes de ciment comprise entre 0% et 5%.
Le marché n’a pas aimé les prévisions prudentes de l’équipementier en télécommunications. Le groupe franco-américain mise désormais sur une marge opérationnelle ajustée comprise entre 1% et 5% en 2010, au lieu d’une précédente anticipation de 5%.
Alcatel-Lucent
Sur l’exercice, Alcatel-Lucent a subi une perte nette de 524 millions d’euros, contre une perte de 5,22 milliards en 2008. Le chiffre d’affaires a reculé de 10,8% pour s’établir à 15,2 milliards d’euros. Face à une situation qui reste difficile, le groupe n’a pas prévu de verser de dividende au titre de 2009. Un autre motif de déception pour les investisseurs.
Dans un entretien au Figaro, le directeur général d’Alcatel-Lucent, Ben Verwaayen, a indiqué que le groupe n’aura pas besoin de lever des fonds pour rembourser un emprunt de 1,2 milliard d’euros qui arrive à maturité en 2010.