Les petits constructeurs de luxe, comme le malaisien Bufori ou la légendaire marque Hispano Suiza, espèrent trouver des clients en exposant leurs limousines au salon automobile de Genève, un signe que la crise s'éloigne pour les plus riches.
Venir à Genève "est quelque chose que NOS clients attendent parce que c'est une voiture de luxe. C'est le salon le plus luxueux du monde et c'est aussi le premier de l'année" (en Europe, ndlr), explique à l'AFP Peter Haller, directeur général de Bufori.
Le malaisien a dévoilé sur le salon, dont les portes ouvrent jeudi au public, son tout dernier modèle, dénommé "Geneva", une limousine faite main aux lignes très classiques, avec intérieur cuir, à 300.000 dollars la pièce.
A ce prix, la voiture est personnalisable à souhait, avec même en OPTION un service à thé spécialement pensé pour les riches clients chinois.
"Nous avons déjà quelques clients et notre carnet de commandes est plein jusqu'à la fin de l'année --principalement en Asie", selon M. Haller. Les deux premières années, Bufori a prévu de limiter la production à "60 unités environ".
Un peu plus loin, dans les allées du salon, Hispano Suiza tente lui de renaître de ses cendres: marque légendaire du début du XXème siècle, elle a ensuite disparu --à part pour les moteurs d'avion intégrés au groupe français Safran.
Mais une riche Espagnole a décidé de la relancer pour dévoiler à Genève un prototype ultra sportif, gris et massif, dans la droite ligne du R8 d'Audi, aux antipodes des limousines chics des années 1920, raconte Franke Götz, chargé de la communication. Au prix faramineux de 700.000 euros...
"Nous suscitons un vif intérêt. Certains clients veulent revenir et discuter", affirme M. Götz, qui espère vendre 20 à 25 voitures par an. "En 2010, ce sera peut-être 6 ou 8".
Mais ce n'est pas la première fois qu'Hispano Suiza, comme d'autres, tente un retour à Genève... Une renaissance qui parfois ne dure que le temps d'un salon.