La banque Natixis, filiale du groupe BPCE, a essuyé en 2009 une perte nette de 1,7 milliard d'euros, qui reflète les conséquences financières de ses investissements à risque, mais a confirmé son redressement au quatrième trimestre.
Pour 2010, la banque créée juste avant la crise financière s'attend à redevenir bénéficiaire, dès lors que ses actifs à risque, à l'origine de ses déboires, sont désormais portés par sa maison mère, qui en subira des éventuelles pertes ultérieures.
Le résultat des trois derniers mois a bénéficié d'éléments exceptionnels, dont des crédits d'impôts, à hauteur de 498 millions d'euros, selon un communiqué publié jeudi.
Hors ces éléments exceptionnels, le bénéfice du quatrième trimestre atteint néanmoins 296 millions, soit nettement plus que les attentes des analystes, qui tablaient sur un résultat positif de 173 millions d'euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.
Le redressement des comptes de la banque tient essentiellement au portefeuille d'actifs cantonnés, pour partie toxiques, qui après avoir généré des pertes de près de trois milliards d'euros au premier semestre, bénéficie désormais de la garantie de la maison mère sur de nouvelles pertes éventuelles.
Natixis profite également de l'embellie de la banque de financement et d'investissement au second semestre ainsi que de l'activité épargne (gestion d'actifs, assurance vie et banque privée), qui est le premier contributeur aux résultats du groupe (bénéfice avant impôt de 392 millions d'euros).
Foyers de perte en 2008 et début 2009, les résultats des participations de la banque progressent également au deuxième semestre, principalement grâce au redressement de l'assureur-crédit Coface.
"Natixis est aujourd'hui dans une situation d'être profitable dans une perspective de volatilité maîtrisée", a déclaré le directeur général Laurent Mignon lors d'une conférence téléphonique.
"Aujourd'hui le coût du risque est maîtrisé, le profil de risque est réduit", a-t-il souligné.
Au sujet de 2010, M. Mignon n'a pas communiqué d'élément sur le début de l'exercice mais indiqué qu'"il n'y a pas d'élément qui m'amène à infirmer" la prévision d'un retour durable à la profitabilité.