Les marchés européens s'inscrivent en légère baisse à la mi-séance, non loin du point d'équilibre. Les résultats d'entreprises, qui sont ressortis positifs dans l'ensemble, ne parviennent pas à faire oublier les craintes qui pèsent concernant l'économie. L'indice du sentiment économique de la zone euro, publié dans la matinée, a notamment connu un recul inattendu au mois de février. Côté valeurs, Crédit Agricole est bien orienté malgré des résultats inférieurs aux attentes. Peu avant 12h30, le CAC 40 recule de 0,19% à 3 708,67 points et l'Eurotop 100 perd 0,17% à 2 157,76 points.
Royal Bank of Scotland (+ 6,95% à 38,64 pence) a publié une perte nette de 3,6 milliards de livres au titre de son exercice 2009. L'année dernière, la banque britannique avait accusé une perte de 24,35 milliards. Les analystes, de leur côté, tablaient sur un résultat négatif de 5,2 milliards de livres. La perte d'exploitation s'est élevée à 6,2 milliards de livres contre une perte de 6,9 milliards l'année dernière. Les dépréciations se sont élevées à 13,9 milliards d'euros sur l'exercice contre 7,4 milliards en 2008. La banque a toutefois estimé que les créances douteuses pouvaient avoir atteint un plafond.
A paris, Crédit Agricole enregistre la plus forte hausse des valeurs du CAC 40 avec une progression de 4,28% à 10,97 euros. Si le bénéfice trimestriel publié par la banque s'est avéré légèrement inférieur au consensus, le marché est rassuré par la bonne tenue de la banque de détail. La direction s'estime satisfaite de cette publication, mais reste toutefois prudente sur la baisse des provisions cette année.
France Télécom (+ 2,34% à 17,24 euros) se distingue à la hausse au sein du CAC 40 après avoir dévoilé des résultats 2009 rassurants et réitéré ses perspectives à moyen terme. L'opérateur télécoms a dégagé en 2009 un cash flow organique de 8,35 milliards d'euros, légèrement supérieur à son objectif et au consensus de 8 milliards. Le groupe a en outre confirmé qu'il visait un niveau de génération de cash flow de 8 milliards en 2010 et 2011. Autre bonne nouvelle pour les actionnaires, France Télécom va maintenir sa politique de dividende. Actuellement, le rendement du titre est supérieur à 8%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du sentiment économique de la zone euro a chuté à 95,9 au mois de février contre 96,0 en janvier. Les analystes tablaient sur une nouvelle hausse à 96,2.
En février 2010, l'opinion des ménages français sur la situation économique se dégrade. A - 33, l'indicateur résumé d'opinion perd trois points par rapport à janvier. Ainsi, pour la première fois depuis octobre 2008, l'opinion des ménages est en baisse significative, souligne l'Insee.
A 14h30, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront publiées. A la même heure, les investisseurs prendront connaissance des commandes de biens durables pour le mois de janvier.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3489 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ebitda : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
free cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.