Commerzbank recule de 6,55% à 5,64 euros après avoir annoncé une perte nette de 1,86 milliard d'euros au titre du quatrième trimestre. Les analystes attendaient une perte largement moins lourde de 1,36 milliard d'euros en moyenne sur la période. Sur les trois derniers mois de 2008, la banque allemande avait enregistré une résultat net négatif de 812 millions d'euros. Sur l'ensemble de l'exercice 2009, la perte s'élève à 4,54 milliards d'euros.
La direction de l'établissement a expliqué ces chiffres décevants par les conséquences de la crise financière d'une part, mais aussi par les coûts d'intégration résultant du rachat de Dresdner Bank. Commerzbank a par ailleurs livré des perspectives rassurantes pour l'année 2010.
«Nous avons réduit les risques et renforcé notre base de capitaux», a déclaré le groupe, qui assure que ses activités bancaires seront rentables cette année. Il a par ailleurs renouvelé son objectif de 4 milliards d'euros de bénéfice d'exploitation par an à partir de 2012.
JPMorgan a réitéré sa recommandation Neutre sur Commerzbank sans indiquer d'objectif de cours.
Oddo a quant à lui renouvelé sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 4 euros. «Ces résultats ont une nouvelle fois été impactés par le portefeuille d'actifs toxique et son exposition monoline», remarque le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.