Vous venez d’accueillir un nouvel actionnaire de référence. Comment se présente l’opération ?
Raphaël Zier participe à une augmentation de capital réservée pour 4 millions d’euros. Cela va amener sa participation à 21% du capital de Netbooster, le fonds Truffle Capital et le management détenant chacun 25%. L’opération va porter la trésorerie à un niveau confortable avec plus de 10 millions d’euros dans les caisses.
Mais au-delà de l’aspect financier, cet événement se justifie au plan industriel. Raphaël Zier (qui se verra nommé au poste d’administrateur, ndlr) va nous apporter son expertise du métier et sa compétence, qu’il a notamment démontrée avec la cession de son agence Pôle Nord à Publicis.
L’autre actualité de Netbooster, c’est votre intention de monter à 65% minimum du capital de Guava, dont vous possédez déjà 29,8% ?
C’est un événement important. Cela doit nous permettre de quasiment doubler de taille. Guava réalise un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros sur la Suède, le Danemark et l’Angleterre et Netbooster affiche des revenus de 31 millions d’euros. Cette opération va permettre de renforcer notre poids sur la zone Europe qui connaît un fort dynamisme, notamment en Europe du Nord.
En Angleterre, le marché est reparti fin 2009 et ça reprend en France. Ce projet entraîne également une forte remontée de notre cours de Bourse (+40% environ sur une semaine, ndlr), ce qui démontre le retour des investisseurs sur le secteur internet.
Comment se porte votre activité sur les autres marchés et quels sont les secteurs les plus dynamiques ?
L’Asie (Chine, Philippines) ne connaît pas la crise. Nous sommes parvenus à doubler notre chiffre d’affaires sur la région en 2009. En ce qui concerne les secteurs d’activités, le e-commerce est très dynamique, celui de la finance est encore un peu mou.
Quelles sont vos prévisions pour 2010 ?
Nous sommes prudents sur l’évolution du marché. Ce qui nous donne confiance, c’est la hausse de l’activité au dernier trimestre 2009 (+34% par rapport au troisième trimestre) et ce que nous observons depuis le début de l’année. Nous communiquerons sur notre marge brute fin avril.
Envisagez-vous des acquisitions ?
Nous sommes opportunistes même s’il n’y a pas d’urgence. Notre terrain privilégié est l’Europe où nous pouvons reprendre clients et collaborateurs de sociétés en difficulté. En Asie, la croissance externe ne se justifie pas vu un développement organique suffisamment fort.