La séance s'annonce chargée sur les marchés européens : outre les nombreuses publications d'entreprises attendues aujourd'hui, les investisseurs attendent le sommet extraordinaire qui réunira les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne concernant la situation financière de la Grèce. Les futures sur indices annoncent une ouverture légèrement dans le vert après la clôture de Wall Street en territoire positif hier. A noter que la bourse de Tokyo était fermée mercredi en raison d'un jour férié.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'une étoile filante de 56 points positionnée sous le gap laissé ouvert lors de la forte accélération baissière intervenue la semaine dernière. Le marché parisien a d'abord ouvert sur une note positive soutenu par la bonne clôture de Wall Street et a dessiné un rebond mais les cours ne sont pas parvenus à clore le gap situé sous 3687 points avant de subir un repli en fin de séance. Cette configuration montre la fébrilité du rebond intervenu depuis le début de la semaine. Il faudrait dépasser 3687 points pour sortir de la zone de risque, à contrario pour les heures à venir les cours risquent maintenant de se replier en direction du support situé à 3550 points.
Les valeurs à suivre
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a annoncé une croissance à deux chiffres de son bénéfice net par action en 2009 et la poursuite de sa transformation. Le bénéfice net par action (BNPA) ajusté hors éléments particuliers s'établit à 6,49 euros, soit en hausse de 18,2 % (13,1 % à taux de change constants) par rapport à 2008 (5,49 euros). En excluant l'impact favorable de l'impôt, le BNPA ajusté hors éléments particuliers aurait augmenté de 11,7 % à changes constants, soit un niveau légèrement supérieur aux perspectives annoncées pour 2009.
ARGAN
Argan a publié un résultat net part du groupe négatif de 26,6 millions d'euros sur l'exercice 2009, à comparer à une perte de 1 million en 2008. Le groupe détenait, au 31 décembre 2009, un patrimoine de 608 000 m2, d'une valeur de 370,9 millions d'euros hors droits. Fin 2009, ce patrimoine s'est accru de 83 000 m2 nouveaux grâce à des développements dédiés (25 400 m2) et à des acquisitions sélectives (58 000 m2), indique-t-il. L'ANR de reconstitution par action s'établit à 13,4 euros.
AUBAY
Le groupe Aubay a publié un chiffre d'affaires de 147,2 millions d'euros sur l'ensemble de son exercice 2009, en baisse de 8,8% par rapport à l'année précédente. Sur le seul quatrième trimestre, les ventes ont atteint 38,1 millions d'euros. Ce chiffre ressort en baisse de 5,9% par rapport aux trois derniers mois de l'année 2008. «Ces résultats marquent une nouvelle amélioration séquentielle de l'activité du groupe Aubay au dernier trimestre de l'exercice», écrit le groupe dans un communiqué.
SII
Le groupe SII a enregistré au 3ème trimestre 2009/10, clos au 31 décembre 2009, un chiffre d'affaires de 48,9 millions d'euros, en hausse de +6,4% et de -2,7% hors croissance externe. Au total sur les 9 premiers mois de l'exercice, les ventes ont progressé de 8,0% à 138,8 millions d'euros, et de -2,2% hors acquisitions. "Cette performance, nettement supérieure à celle du marché de la R&D externalisée, illustre la capacité de résistance du business modèle du groupe et la justesse de sa stratégie de développement", se félicite le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Enquête sur les investissements dans l'industrie pour le mois de Janvier / FRANCE
14h30
Ventes au détail pour le mois de janvier / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h00
Stocks des entreprises pour le mois de décembre / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture des marchés, l'euro cote 1,3773 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les indices actions européens ont vu une partie de leurs gains fondre dans l'après-midi, pénalisés par l'absence d'annonce d'une aide européenne à la Grèce et la décision du président de la Fed, Ben Bernanke, de retirer progressivement des liquidités au système financier. Sur le front des valeurs, les publications de résultats aboutissent à un bilan contrasté. BHP s'est replié malgré des résultats supérieurs aux attentes tandis qu'ArcelorMittal et Peugeot ont tiré le CAC 40 vers le bas. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,63% à 3635,51 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,71% à 2096,40 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a connu mercredi une séance particulièrement volatile, qui s'est finalement clôturée en légère baisse. Le marché a digéré péniblement les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, sur les mesures de sortie de crise. Il a réaffirmé que les taux d'intérêt devraient rester très bas à l'avenir, mais a laissé entendre que la Fed pourrait durcir la politique monétaire. Mercredi, le Dow Jones a reculé de 0,20% à 10 038,38 points et le Nasdaq a baissé de 0,14% à 2 147,87 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.