BHP Billiton abandonne 1,22% à 1862,50 pence malgré des résultats semestriels nettement supérieurs aux attentes et la hausse des cours des métaux. La première compagnie minière mondiale est affectée par des prises de bénéfices : Le titre a gagné 3,3% lors des deux séances précédentes dans l'attente des résultats. Par ailleurs, BHP pourrait être pénalisé par sa décision d'augmenter de 63% à 20,8 milliards de dollars ses dépenses d'investissement dans le sillage de l'accroissement de la demande chinoise et pour financer des éventuelles acquisitions "opportunistes", selon le P-DG Marius Kloppers.
Pour certains observateurs, cette décision peut sembler précipitée alors que dans le même temps, le groupe australo britannique a souligné que la cadence du resserrement monétaire et le rythme de la croissance du crédit en Chine auraient une importance capitale pour son activité.
BHP Billiton pourrait s'intéresser à BG Group, le troisième producteur de gaz britannique, a écrit hier le "Gardian". Le groupe minier n'a pas souhaité commenter cette information. Pour Citigroup, un rapprochement de BHP avec BG Group impliquerait une offre à plus de 80 milliards de dollars financée à plus de 40% par de la dette.
Au premier semestre clos fin décembre, le géant minier a réalisé un bénéfice net de 6,1 milliards de dollars, ou 1,098 dollar par action, contre 2,6 milliards, ou 47 cents par action un an plus tôt. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur bénéfice net de 5,5 milliards de dollars.
Le bénéfice net a été soutenu par l'amélioration de l'ENVIRONNEMENT économique et le retour en Chine d'une croissance à deux chiffres, a déclaré BHP. En début de semaine, son rival Xstrata avait annoncé la reprise du versement des dividendes en raison des perspectives "très prometteuses" observées sur le marché des matières premières.
BHP a annoncé le versement d'un dividende au titre du premier semestre de 42 cents, en hausse comparé aux 41 cents versés un an plus tôt. Il ressort toutefois inférieur aux 44 cents attendus par le marché.
A la Bourse de Londres, le groupe minier ne profite pas de la progression des cours des métaux liée aux espoirs suscités par la rumeur d'éventuelle aide de l'Allemagne à la Grèce. Le contrat trois mois sur le cuivre gagnait ce matin plus de 1% à 6 660 dollars la tonne tandis que le zinc affichait une hausse de 0,4% à 2 112 dollars la tonne.
(P-J.L)
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Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.