L'euro a finalement encore perdu du terrain face au dollar alors que persistent des inquiétudes sur la situation budgétaire de la Grèce et des craintes d'une contagion au sein de la zone euro, principalement à l'Espagne et au Portugal.
Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris) l'euro valait 1,3648 dollar contre 1,3673 dollar vendredi vers 22H00 GMT.
L'euro reculait aussi face au yen à 121,86 yens contre 122,01 yens.
Le dollar était en légère hausse face à la monnaie nippone à 89,28 yens contre 89,20 yens vendredi soir.
La monnaie européenne s'est pourtant renforcée durant une grande partie de la séance. Mais en fin d'après-midi à New York, la baisse de Wall Street a reflété un contexte de prudence des investisseurs.
L'euro était tombé vendredi à 1,3586 dollars, son plus bas niveau depuis le 20 mai 2009, pénalisé par des craintes persistantes que certains membres de l'union monétaire, comme la Grèce, le Portugal ou l'Espagne, ne puissent régler seuls leur problème de dette.
Les cambistes étaient déçus par les commentaires des ministres des Finances du G7, réunis au Canada vendredi et samedi, qui "ne sont pas parvenus à apporter des mesures concrètes pour gérer les problèmes persistants de dette en Europe", a noté Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
"Les participants sur les marchés qui attendaient des signes d'un renflouement de la Grèce ont dû être déçus", ont commenté de leur côté les analystes de Commerzbank à l'issue de cette réunion.
Le gouvernement grec doit publier cette semaine un projet de loi avec des mesures contre le gaspillage de l'argent dans le secteur public afin de parer à la crise budgétaire, tandis que l'Espagne attendait les commentaires de la Commission européenne sur l'actualisation de son programme de stabilité 2009-2013.
Le ministère espagnol de l'Economie a annoncé la réduction de 34% en 2010 du volume de ses émissions obligataires, à un total de 76,8 milliards d'euros.
"Le risque d'une contagion au sein de la zone euro devient de plus en plus sérieux, le Portugal et l'Espagne sont tous deux déjà affectés par la crise grecque et l'Italie pourrait être la prochaine sur la liste", ont estimé les analystes de la maison de courtage Currencies Direct.
Samarjit Shankar, de BNY Mellon, a noté les commentaires "fermes" du ministre des Finances finlandais Jyrki Katainen dans le quotidien allemand Die Welt, qui "s'est montré déçu de l'impact des problèmes de la Grèce sur la zone euro et indiqué que si la Grèce n'améliorait pas ses finances d'ici 2010, des mesures rigoureuses seraient prises".
La désaffection pour les obligations grecques, mais aussi espagnoles, portugaises ou polonaises reflétait la défiance des investisseurs, a ajouté l'analyste.
"Il y a un certain fossé entre ce que disent les autorités et ce que les investisseurs choisissent d'entendre", a estimé M. Shankar.
Vers 22H00 GMT, la livre britannique reculait face à l'euro à 87,56 pence pour un euro, et face au dollar à 1,5579 dollar.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro à 1,4648 franc suisse pour un euro, mais reculait face au dollar à 1,0733 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8266 yuans pour un dollar contre 6,8265 yuans vendredi.
Cours de lundi Cours de vendredi
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22H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3648 1,3673 EUR/JPY 121,86 122,01 EUR/CHF 1,4648 1,4672 EUR/GBP 0,8756 0,8739 USD/JPY 89,28 89,20 USD/CHF 1,0733 1,0725 GBP/USD 1,5579 1,5641