GFI a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires en repli de 5,4% à 726,4 millions d'euros. La décroissance organique s'est établie à 9%. Au quatrième trimestre, la ssii accuse une baisse de 9,3% de son chiffre d'affaires (-11,6% en organique). "Le chiffre d'affaires du groupe au quatrième trimestre, en croissance séquentielle de 12,4%, est conforme à NOS attentes compte tenu du contexte économique. Certains pays comme l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne ont été très sensibles à la conjoncture", a déclaré le P-DG Vincent Rouaix.
GFI a estimé que, bien que la situation économique soit encore instable, les perspectives d'évolution du marché des services informatiques étaient plutôt positives. Les très belles signatures intervenues sur le quatrième trimestre ont démontré le bien-fondé de la stratégie suivie par le groupe, a ajouté la SSII.
Dans ce contexte, le groupe entend poursuivre l'implémentation de son plan stratégique profitable avec pour objectifs d'assurer le meilleur service à ses clients et d'augmenter sa profitabilité. A court terme, conformément aux indications données précédemment, le groupe s'attend à une hausse de la marge opérationnelle sur le second semestre par rapport à celle enregistrée sur la première moitié de l'exercice.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en oeuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le groupe compte plus de 40 agences en France et 9 implantations en Europe du Sud, Europe du Nord, Maroc et Canada.
Les points forts de la valeur
- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge. A l'HORIZON 2010, son PDG, Jacques Tordjman, ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros avec une marge opérationnelle de 9%.
- Les principaux dirigeants actionnaires de GFI Informatique et Itefin Participations (Apax) ont regroupé leurs participations respectives dans la SSII au sein d'Itefin Participations. A l'issue de cette opération, Itefin Participations détient 27,8% du capital. Apax pourrait servir « d'aiguillon » pour l'application du plan de développement du groupe.
- Le titre dispose d'une dimension spéculative, même si le Japonais Fujitsu a échoué dans sa tentative d'OPA en 2007. Des discussions en vue d'un rapprochement avec Bull ont également eu lieu.
Les points faibles de la valeur
- GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni, et pourrait céder son activité en Italie, dont le redressement n'est pas assuré.
- Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.
Comment suivre la valeur
- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.
- Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'ENVIRONNEMENT économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Selon le Syntec Informatique, qui regroupe sociétés de services et éditeurs de logiciels, l'activité du secteur du conseil et des services informatiques devrait décroître de 2,5% cette année, du fait d'une réduction des investissements des entreprises. Ce recul fait suite à quatre années consécutives durant lesquelles la hausse du chiffre d'affaires a été supérieure à 5%. Il est comparable à celui affiché dans d'autres pays européens, notamment l'Allemagne et le Royaume-Uni. La situation est contrastée selon les secteurs d'activité : si l'activité d'infogérance devrait progresser entre 2,5% et 4%, le chiffre d'affaires du conseil et de l'assistance technique devrait, au contraire, sensiblement reculer (-6%). La disparité est la même selon les entreprises clientes : si l'industrie, notamment l'automobile, est en difficulté, la demande est plus vigoureuse de la part de l'énergie, des services aux collectivités et du secteur public. Par contre, le secteur devrait être à nouveau en croissance l'année prochaine, avec une progression comprise entre 0 et 2%.