La Bourse de New York était en baisse mercredi à la mi-journée, s'accordant une pause après avoir rebondi de près de 3% en deux séances, les yeux rivés sur les chiffres de l'emploi: le Dow Jones perdait 0,55% et le Nasdaq 0,44%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 56,38 points à 10.240,47 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,58 points à 2.180,48 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de son côté de 0,77% (8,46 points) à 1.094,86 points.
Mardi, Wall Street avait enchaîné une deuxième séance d'affilée de nette hausse, soutenue par des résultats meilleurs qu'attendu et un bon indicateur immobilier: le Dow Jones avait gagné 1,09%, le Nasdaq 0,87% et le S&P 500 1,30%.
En deux jours, ce dernier a repris 2,7%. "Le rebond de deux jours du marché qui a fait remonter le S&P 500 au-dessus de 1.100 points a calmé de nombreux investisseurs nerveux", a souligné Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Les nouvelles étaient plus mitigées mercredi, ce qui donnait "une excuse aux investisseurs pour prendre quelques bénéfices", a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"C'est un marché qui essaie de se stabiliser après sa récente baisse" en janvier, a ajouté l'analyste.
La pression mercredi venait notamment du groupe pharmaceutique Pfizer, qui n'a pas atteint les prévisions des analystes, malgré un bénéfice net presque triplé au quatrième trimestre. Le titre de ce composant du Dow Jones abandonnait 2,83% à 18,52 dollars.
Côté indicateurs, la hausse inférieure aux attentes de l'activité dans les services aux Etats-Unis en janvier, publiée peu après l'ouverture, a pénalisé le marché qui s'était rétabli à l'équilibre après avoir débuté en baisse.
Les investisseurs ont surtout le regard rivé sur le rapport de l'administration américaine sur l'emploi en janvier, à paraître vendredi et toujours très suivi. Les investisseurs rognait un peu sur leur appétit pour le risque en conséquence, a souligné Peter Cardillo.
Le cabinet ADP a indiqué mercredi que selon son enquête mensuelle, les destructions d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis étaient tombées en janvier à leur plus bas niveau (22.000 postes) depuis le début de la chute de l'emploi en février 2008.
C'est tout de même bien mieux que ce que prévoyaient les analystes.
"Cela ne garantit pas un chiffre positif dans le rapport mensuel sur l'emploi, mais cela le rend un peu plus probable", a estimé Ian Shepherdson, de High Frequency Economics.
Dans le reste de l'actualité, le câblo-opérateur Comcast (-1,78% à 15,99 dollars), la banque Lazard (-3,80% à 39,44 dollars) et le papetier International Paper (-6,95% à 22,35 dollars) étaient en baisse après la publication de leurs résultats trimestriels.
IP, qui a publié une nouvelle perte, et Lazard, qui a plongé dans le rouge, ont déçu les analystes.
Le groupe internet AOL (+2,05% à 25,15 dollars) en revanche a débuté son existence indépendante avec un bénéfice, salué par le marché.
Le titre Kraft Foods (+0,11% à 28,53 dollars) était assez indifférent à l'abaissement de deux crans de la note du groupe d'alimentation par l'agence Standard and Poor's.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,668% contre 3,635% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,592% contre 4,550% la veille.