Ipsos a annoncé l'acquisition d'OTX Corporation, l'une des principales sociétés d'études on line aux Etats-Unis. « Spécialisée dans les études on line à forte composante technologique, OTX délivre des données stratégiques aux secteurs du divertissement, de la publicité (traditionnelle et numérique), et des biens de consommation », a expliqué le groupe. OTX, qui a généré en 2009 un chiffre d'affaires de 60 millions de dollars, emploie plus de 200 salariés dans ses bureaux de Los Angeles, New York, Chicago, Miami et Londres.
La société compte plus de 330 clients.
Commentant cette publication, Didier Truchot coprésident d'Ipsos a déclaré : « OTX a une vraie culture d'innovation. C'est une société d'études next-generation qui intègre les médias traditionnels et les nouveaux médias. Son expertise s'accorde parfaitement avec Ipsos, en particulier avec Ipsos MediaCT (Media, Content and Technology Research) et Ipsos ASI (Etudes publicitaires).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management.
- Leader français des sondages et études par enquêtes, Ipsos s'est hissé au deuxième rang mondial de son secteur en multipliant les acquisitions ciblées.
- Le groupe affiche un taux de croissance de son chiffre d'affaires bien supérieur à celui du marché depuis 2004.
- La diversité du portefeuille de clients, d'un point de vue géographique et sectoriel, et la récurrence des revenus permettent à Ipsos de mieux résister aux à-coups conjoncturels.
- Le groupe compte parmi ses clients de grands "consommateurs" d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie.
- Le groupe entend poursuivre ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique (notamment en Amérique du Nord, en Europe Centrale et en Asie).
Les points faibles de la valeur
- Le groupe, qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41% en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé au dollar.
- Ipsos doit faire face à la montée en puissance d'une entité de taille considérable opérant sur le même segment de marché, le groupe WPP-TNS, qui détient 11,4% de part de marché, contre 5% pour le Français.
- Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.
Comment suivre la valeur
- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique.
- Le mouvement de concentration dans un secteur très atomisé pourrait conférer au titre un intérêt spéculatif Le flottant du groupe dépasse les 50% et les fondateurs ne se sont jamais montrés hostiles à des discussions.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Publicité
L'agence ZenithOptimedia a dégradé ses prévisions pour cette année : elle estime désormais que les dépenses publicitaires mondiales devraient chuter de 10,2%, alors qu'elle prévoyait auparavant un recul de 8,5%. La reprise du marché sera faible l'année prochaine (avec une croissance de 0,9%). Elle ne devrait se consolider qu'en 2011, avec une croissance de 3,9%. L'agence prévoit qu'à l'exception du développement des contenus audiovisuels sur Internet, le modèle d'investissements dans les médias ne devrait pas vraiment évoluer. C'est plutôt la répartition géographique de l'activité qui va sensiblement changer. En effet, dès 2010, le marché publicitaire asiatique pèsera plus lourd que le marché ouest-européen avec un taux de croissance de 8,4% en Asie Pacifique (hors Japon), contre un recul de 2,6% en Amérique du Nord et de 0,5% en Europe de l'Ouest. Ce poids croissant des pays émergents favorisera le développement des dépenses tournées vers la télévision. Avec une part de marché qui s'accroît depuis 2008, ZenithOptimedia considère que ce média captera 40% des investissements mondiaux dès 2011.