Les indices actions européens ont terminé proche de l'équilibre dans le sillage de l'évolution indécise de Wall Street. Les investisseurs ont joué mercredi une séance sans saveur, marquée toutefois par l'avertissement sur résultats de Société Générale. Cette annoncé a tiré à la baisse l'ensemble du secteur bancaire européen. Par ailleurs, Merrill Lynch a suscité l'attention en pariant sur le rebond du dollar en 2010. Le cours du brut a trébuché sur la forte hausse des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis. Le CAC 40 a gagné 0,02% à 4000,86 pts. L'Eurotop 100 a gagné 0,13% à 2247,80 pts.
A Stockholm, Ericsson a gagné 2,26% à 70,25 couronnes suédoises après avoir été choisi par TeliaSonera comme fournisseur unique pour le déploiement de 2 réseaux LTE (téléphonie mobile de quatrième génération) en Suède et en Norvège. Pour WestLB, ce contrat devrait contribuer à rassurer les investisseurs sur la capacité du groupe suédois à résister à la concurrence de ses rivaux chinois sur le marché en expansion du LTE. Au cours de ces derniers mois, ceux-ci sont en effet montés en puissance en Europe de l'Ouest. Début novembre, Huawei a ainsi remporté un contrat LTE avec Telenor en Norvège.
Société Générale a été attaqué aujourd'hui à la bourse de Paris : avec une baisse de 2,86% à 50,19 euros, le titre a connu le recul le plus fort de l'indice CAC 40. La valeur a sous-performé l'indice DJStoxx européen du secteur bancaire, qui a cédé 0,92% dans le même temps. Ce matin, la banque a averti le marché que ses résultats seraient inférieurs aux attentes au quatrième trimestre. La direction attend désormais un résultat «légèrement bénéficiaire» en raison d'une importante charge exceptionnelle liée à de nouvelles dépréciations.
En repli de 1,32% à 29,82 euros, GDF Suez a signé l'une des plus mauvaises performances du CAC 40, pénalisé par Exane. Le broker a dégradé son opinion sur le géant de l'énergie de Surperformance à Neutre et réduit son objectif de cours de 34 à 31 euros. Le broker prend en compte les perspectives d'un prix du gaz plus bas au Benelux ainsi qu'une déception probable sur les contributions des branches Global Gas et LNG à l'Ebitda. GDF Suez se traite avec une légère décote face à ses pairs. Cette décote est justifiée par son exposition au marché de l'énergie du Benelux (20% de l'Ebitda 2010 estimé).
Les chiffres macroéconomiques
En France, le déficit des transactions courantes atteint 3,8 milliards d'euros en novembre après 4,2 milliards le mois précédent. Le déficit des échanges de biens évolue peu à 4,1 milliards d'euros. Dans le compte financier, les sorties nettes d'investissements directs s'établissent à 7,1 milliards d'euros après 4,8 milliards. Les investissements de portefeuille font apparaître des entrées nettes de capitaux de 13,3 milliards d'euros après 6,2 milliards. Les entrées nettes de capitaux au titre des autres investissements atteignent 33,7 milliards après des sorties nettes de 1,5 milliard.
En France, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3 % au mois de décembre, après un accroissement de 0,1 % au mois de novembre, rapporte l'Insee. Corrigé des variations saisonnières (CVS), l'IPC progresse de 0,2 %. Sur un an, les prix augmentent de 0,9 % (bruts et CVS). Hors tabac, l'indice croît de 0,2 % (+0,8 % sur un an).
Les stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis ont progressé de 3,7 millions de barils alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 1,2 million de barils. Les stocks d'essence ont augmenté de 3,8 millions de barils contre un consensus de +1,6 million de barils. Enfin, les stocks de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont progressé de 1,4 million de barils contre un consensus de -1,8 million de barils.
Le livre beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie sera publié à 20 heures.
A 17h30, l'euro cote 1,4486 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.