La Bourse de New York, un peu bafouillante au cours des dernières séances de l'année, attend le retour des investisseurs la semaine prochaine, mais aussi de l'actualité, avec en premier lieu les chiffres mensuels du chômage aux Etats-Unis.
"C'est juste une pause, pour se rafraîchir", explique Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Sur la semaine, terminée jeudi en raison du Nouvel An, le Dow Jones a cédé 0,87%, finissant à 10.428,05 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a lui reculé de 0,72%, s'établissant à 2.269,15 points, et l'indice élargi Standard and Poor's 500 de 1,01%, à 1.115,10 points.
Mais ce petit recul de fin d'année ne doit pas éclipser le fait que sur l'année, Wall Street enregistre un beau rebond: de 18,82% pour le Dow Jones, 43,89% pour le Nasdaq et 23,45% pour le S&P 500.
"On entre dans 2010 avec de l'élan, rien n'a changé", souligne Scott Marcouiller.
Les bureaux désertés des maisons de courtage devraient se remplir à nouveau la semaine prochaine, alors que ces derniers jours l'anémie des échanges a offert de l'espace pour un recul des indices.
"Beaucoup d'investisseurs attendent la semaine à venir. Ce sera une semaine très importante", indique Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.
En particulier, le marché attend anxieusement le rapport mensuel sur l'emploi publié vendredi, qui "avec les autres indicateurs publiés dans les jours à venir nous donnera une première vision solide de l'économie en décembre", ajoute l'analyste.
Pour Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, "le plus gros risque qui existe en 2010 est que l'emploi ne s'améliore pas. Si c'est le cas, il sera difficile pour les marchés de poursuivre leur beau parcours".
Le rapport sera précédé lundi de l'indice ISM de l'activité dans l'industrie, ainsi que des minutes de la réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) mercredi.
Le président de la banque centrale Ben Bernanke fera par ailleurs un discours attendu dimanche, la veille de la première séance de l'année, dans un contexte où les investisseurs scrutent la rhétorique de la Fed sur ses taux et sa stratégie de sortie de sa politique d'assouplissement.
D'une manière générale, il y a généralement un biais positif en début d'année, avec les fonds de placements qui prennent position et de nouvelles liquidités qui arrivent à disposition.
"Ce qui se passe dans les trois premières semaines de janvier donne généralement le ton pour le reste de l'année", rappelle Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Ces trois semaines seront aussi marquées par une nouvelle salve de résultats trimestriels. La saison sera véritablement lancée le 11 janvier par Alcoa, mais quelques entreprises commenceront déjà à publier la semaine prochaine, dont Monsanto mercredi.
Les comparaisons devraient être favorables, le quatrième trimestre 2008 s'étant révélé très mauvais pour les entreprises américaines, et les investisseurs chercheront certainement à "voir dans quel secteur il y a de la visibilité", estime Gregori Volokhine.