La CFDT a annoncé qu'elle boycottait une réunion jeudi du comité central d'entreprise de Pôle emploi, pour dénoncer "l'inaction" de la direction alors que "la situation" du service public de l'emploi "s'aggrave inexorablement".
"Chaque jour passé dans l'inaction rapproche Pôle emploi de France Télécom", s'est insurgée dans un communiqué la CFDT, quatrième syndicat de Pôle emploi, selon les résultats encore partiels des premières élections professionnelles.
Evoquant les cinq tentatives de suicides dans les régions Ile-de-France et Marseille, la CFDT note que "beaucoup de salariés ne sont pas encore à de telles extrémités mais tous souffrent de la situation" et que cela entraîne "une multiplication des appels à la médecine du travail".
"Au quotidien, ordres et contre-ordres s'enchaînent", a attaqué la CFDT, en citant l'exemple des sites mixtes regroupant les bureaux ANPE et Assedic qu'il faut tantôt "faire au plus vite", tantôt "faire sans rien changer".
"On ne sait même plus qui est le directeur général entre messieurs Wauquiez et Charpy", a ajouté la CFDT, s'en prenant à l'annonce par le directeur général Christian Charpy d'une négociation sur les conditions de travail mi-janvier.
"Il faut des actes concrets, et pas seulement de vagues signaux de détente des calendriers que les agents ne perçoivent même pas dans leur quotidien", a poursuivi le syndicat.
"Chaque conseiller a droit à un bureau et les demandeurs d'emploi à la confidentialité", il faut "des effectifs structurels suffisants pour remplir les objectifs de 60 demandeurs d'emploi pour un conseiller", a notamment insisté la CFDT, qui a appelé l'intersyndicale à une riposte commune forte dès ce jeudi.