Les marchés américains évoluent à proximité de l'équilibre à la mi-séance. Les indices résistent aux mauvais chiffres de l'emploi. Le taux de chômage a en effet dépassé la barre symbolique des 10% pour atteindre 10,2%, du jamais vu depuis avril 1983. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,1 point à 9,9%. Au chapitre des sociétés, l'éditeur de jeux vidéo Activision progresse après la publication d'une performance trimestrielle en ligne. Vers 17h30, l'indice Dow Jones grappille de 0,06% à 10011,93 points et le Nasdaq Composite 0,05% à 2105,94 points.
L'action Blackstone est bien orientée alors que le spécialiste du capital investissement a publié des résultats trimestriels biens supérieurs aux attentes. Blackstone bénéficie également des commentaires encourageants de son directeur général, Stephen Schwarzman. « Nous pensons que le pire est derrière nous, même si la reprise devrait être graduelle et inégale. Nous observons de nombreuses opportunités pour déployer notre capital disponible qui est substantiel », a-t-il ainsi souligné.
Les chiffres macroéconomiques
190 000 emplois ont été détruits au mois d'octobre aux Etats-Unis, alors que le consensus Briefing donnait un chiffre de 175 000. Le taux de chômage est ressorti à 10,2%, supérieur au consensus de 9,9%. Il a ainsi le niveau le plus élevé depuis avril 1983. Les destructions d'emplois du mois de septembre ont été révisées à 219 000 contre 263 000 en première estimation.
Les stocks des grossistes américains pour le mois de septembre ont reculé de 0,9%, à comparer avec un consensus de -1%.
Les valeurs à suivre
ACTIVISION BLIZZARD
L'éditeur de jeux vidéo et filiale de Vivendi, Activision Blizzard, a dévoilé des résultats en ligne au troisième trimestre, clos fin septembre. Le bénéfice net s'est élevé à 15 millions de dollars, soit 1 cent par action, contre une perte de 108 millions de dollars, soit 8 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 4 cents. Le chiffre d'affaires est de 755 millions de dollars, supérieur au consensus Thomson Reuters de 724 millions de dollars.
AIG
AIG a publié vendredi des résultats trimestriels significativement supérieurs aux attentes à la faveur d'une revalorisation de ses investissements. Au troisième trimestre, le résultat net de l'assureur américain sauvé il y a un de la faillite par les pouvoirs publics s'est établi à 455 millions de dollars, ou 0,68 dollar par action contre une perte de 24,47 milliards de dollars au troisième trimestre 2008. Le bénéfice net ajusté (hors plus ou moins values) ressort à 1,9 milliard de dollars, ou 2,85 dollars par action, contre un consensus de 1,98 dollar.
STARBUCKS
Pour son quatrième trimestre fiscal clos le 27 septembre, le bénéfice net de Starbucks s'est établi à 150 millions de dollars, soit 20 cents par action. Hors éléments exceptionnels, la chaîne de cafés a dégagé un profit de 24 cents par action pour son quatrième trimestre, alors que le consensus Reuters tablait sur 21 cents par action. "Nous sommes très encouragés par les tendances que nous constatons", a déclaré le directeur financier Troy Alstead, cité par Reuters. "Les consommateurs restent dans une phase difficile", a-t-il a toutefois ajouté.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.