
La Société Générale a dégagé au troisième trimestre un bénéfice net plus que doublé (+132%) mais inférieur aux attentes, à 426 millions d'euros, marqué par des provisions toujours élevées et le retour aux bénéfices des activités de marché, selon un communiqué publié mercredi.
Ce résultat est inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 524 millions d'euros, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.
Le niveau des provisions qui correspondent aux impayés et aux défaillances sur les crédits consentis aux entreprises et aux particuliers est resté élevé lors du troisième trimestre, ce qui a pénalisé les résultats de la banque.
Les impayés augmentent particulièrement dans le secteur du crédit à la consommation.
"On mesure encore les effets de la crise", a expliqué le PDG Frédéric Oudéa, interrogé sur BFM. "C'est le prix des crédits que nous avons fait à NOS clients", a-t-il ajouté.
La Société Générale a néanmoins pu s'appuyer sur le retour aux bénéfices de ses activités de marché, à hauteur de 133 millions d'euros.
La banque de financement et d'investissement rompt là avec une période difficile, qui l'avait vu enregistrer des pertes lors de quatre des cinq derniers trimestres.
"Nous continuons à gagner des parts de marché" sur la banque de financement et d'investissement, a souligné M. Oudéa, qui s'est dit globalement "satisfait" des résultats de la Société Générale.
L'établissement de La Défense a également pu compter sur la bonne résistance de la banque de détail en France marquée, entre autre, par une amélioration des marges et une stabilisation des commissions.
Dans l'Hexagone, la banque a gagné 48.700 clients nouveaux.
Par ailleurs, après avoir déjà cédé pour 3,8 milliards d'euros d'actifs à risque au premier semestre, la Société Générale en a encore vendu pour 1,7 milliard durant le troisième trimestre.