Les équipementiers télécoms connaissent une passe difficile. Une semaine après la première perte de Nokia en dix ans, en raison des difficultés rencontrées par son activité d'infrastructure mobile, c'est au tour du numéro un mondial dans ce domaine, Ericsson, de décevoir. Ni les résultats, ni le chiffre d'affaires n'ont été à la hauteur au troisième trimestre. Comme le finlandais, le suédois est lourdement sanctionné et voit son action chuter de 7% à 68,80 couronnes suédoises.
Au troisième trimestre, le résultat net d'Ericsson a atteint 800 millions de couronnes suédoises (77,5 millions d'euros), en repli de 74%, et son résultat opérationnel, hors coûts de restructuration et coentreprises, 5,5 milliards, en repli de 3%. En moyenne, les analystes interrogés par Reuters visaient un résultat opérationnel de 5,6 milliards de couronnes suédoises.
Mais la principale déception est venue des ventes qui ont reculé de 6% à 46,4 milliards de couronnes, là où les analystes visaient en moyenne 51,1 milliards.
« Les ventes d'équipements de réseaux ont reculé en raison d'un affaiblissement de la demande dans un contexte de marché plus difficile », a expliqué Carl-Henric Svanberg, PDG d'Ericsson. Celui-ci a cependant ajouté que les marges dans les réseaux étaient restés stables. A l'ENVIRONNEMENT économique dégradé vient se greffer la concurrence des équipementiers télécoms chinois qui pousse les prix à la baisse.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Equipementiers télécoms
La technologie LTE («long term evolution») s'impose face au WiMax comme le standard de l'industrie pour les futurs réseaux de téléphonie mobile. Cette quatrième génération de téléphonie mobile représente une convergence au niveau mondial, aussi bien de la norme européenne (GSM-UMTS), que de la norme américaine (CDMA) et chinoise (TD-SCDMA). Néanmoins, si les équipementiers de réseaux affirment être prêts pour la LTE, il n'en est pas de même pour les fabricants de téléphones.