La Bourse de New York évoluait en petite baisse jeudi à la mi-journée, reprenant son souffle après la course jusqu'au 10.000 points de son indice vedette alors que les investisseurs décidaient d'empocher quelques bénéfices: le Dow Jones perdait 0,17% et le Nasdaq 0,46%.
Vers 15H55 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 16,78 points à 9.999,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,04 points à 2.162,19 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,26% (2,83 points) à 1.089,19 points.
Wall Street avait un réveil difficile après avoir célébré le retour du Dow Jones au-dessus du seuil des 10.000 points mercredi, atteint grâce à une progression de 1,47% de l'indice phare. Le Nasdaq avait progressé de 1,51% et le S&P 500 de 1,75%, portant la place new-yorkaise à ses plus hauts niveaux depuis un an.
Les indices évoluaient dans le rouge depuis le début de la séance, tout en limitant leurs pertes.
Après la "grande course" de la veille, les prises de bénéfices offraient une respiration au marché, a signalé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Les valeurs financières, qui avaient mené le chemin vers de nouveaux sommets la veille, en étaient les principales victimes.
L'accueil était frais pour les résultats de Goldman Sachs et Citigroup, qui ont pourtant dépassé les estimations des analystes.
Citigroup abandonnait 5,40% à 4,73 dollars, et Goldman Sachs 2,13% à 188,19 dollars. Les deux titres avaient déjà nettement progressé ces derniers temps, et les attentes du marché étaient encore plus fortes après les résultats de JPMorgan, qui avait placé la barre haut.
Dans le secteur, Bank of America reculait de 3,23% à 17,99 dollars, Morgan Stanley de 1,52% à 32,33 dollars, Wells Fargo de 0,54% à 31,17 dollars, et l'émetteur de cartes de crédit American Express de 1,25% à 34,65 dollars.
"Le fait que l'on ait grimpé au-dessus de 10.000 points sans trop de résistance suggère que le flot de liquidités en direction du marché boursier reste assez dense, ce qui signifie probablement que l'on se dirige vers des niveaux encore plus élevés d'ici la fin de l'année", a tempéré Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Parmi le reste de l'actualité, les données économiques se sont révélées solides.
"Le malaise sur les valeurs financières éclipse un nouveau recul des nouvelles inscriptions au chômage, une inflation domptée et un bond inattendu de l'activité industrielle dans la région de New York", ont observé les analystes de Charles Schwab.
Seul l'indice de l'activité de la région industrielle s'est montré décevant, en baisse en octobre.
L'énergie permettait au marché de résister, avec notamment les groupes pétroliers Chevron (+0,90% à 76,14 dollars) et ExxonMobil (+0,72% à 72,36 dollars).
Le titre du conglomérat United Technologies montait de 0,78% à 64,26 dollars. Son directeur général Louis Chênevert, aux commandes depuis avril 2008, va prendre la présidence du conseil d'administration au 1er janvier.
Les informaticiens Google (-0,92% à 530,37 dollars) et IBM (-1,23% à 126,77 dollars) s'affichaient en baisse avant la publication de leurs résultats, attendus après la clôture.
L'action de la banque Lazard se repliait de 0,92% à 42,87 dollars après le décès de son charismatique PDG Bruce Wasserstein.
Le marché obligataire était sans direction claire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,427% contre 3,423% mercredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,267% contre 4,275% la veille.