La banque BPCE, née de la fusion entre la Caisse d'Epargne et la Banque Populaire, a lancé lundi une levée de fonds qui doit lui permettre de rembourser une partie de l'aide de l'Etat, quelques jours après des annonces similaires de trois autres banques françaises.
L'opération consistera à émettre des obligations sans échéance qui sont similaires à celles souscrites par l'Etat.
Un porte-parole a indiqué que la banque avait ouvert le livre d'ordre, c'est à dire qu'elle se tenait prête à recevoir les demandes des investisseurs institutionnels intéressés par l'opération.
Le montant levé et le taux d'intérêt des obligations, de même que la date de clôture de l'opération dépendront de l'intérêt des investisseurs, a indiqué le porte-parole, ajoutant que "les marchés financiers sont très favorables" actuellement.
Cela signifie que BPCE devrait pouvoir remplacer au moins une partie des titres souscrits par l'Etat par d'autres titres dont le taux d'intérêt sera moins élevé.
Témoin de cet ENVIRONNEMENT favorable, trois des cinq banques (Société Générale, Crédit Mutuel et BNP Paribas) ayant bénéficié de l'aide de l'Etat ont déjà annoncé, ces derniers jours, le remboursement des sommes prêtées.
Ce remboursement ne pourra intervenir qu'après l'accord de la Commission bancaire, autorité de régulation des banques françaises, a précisé le porte-parole.
Les obligations souscrites par l'Etat se montent à 4 milliards d'euros, sur les 7 reçus de l'Etat par la banque.
Une fois les deux banques unifiées sous la bannière BPCE, le nouveau groupe bancaire a émis pour trois milliards d'euros d'actions de préférence, également souscrites par l'Etat.
Le président du directoire de BPCE François Pérol, a indiqué, lors de la présentation des résultats semestriels fin août, que le groupe commencerait à rembourser ces actions avant la fin 2010.