La Bourse de Paris était en nette baisse, le CAC 40 perdant 1,49% jeudi après-midi, les indicateurs américains n'ayant pas rassuré les investisseurs, notamment les chiffres de l'emploi hebdomadaires.
A 16H10 (14H10 GMT), l'indice vedette cédait 56,69 points à 3.738,72 points, dans un volume de transactions de 2,169 milliards d'euros.
Après une ouverture à l'équilibre, l'indice parisien a rapidement glissé dans le rouge, malgré des chiffres de l'activité industrielle plutôt encourageants en France et dans la zone euro.
Dans l'après-midi, les indicateurs américains, très attendus par des investisseurs prudents, n'ont pas rétabli la confiance sur les marchés.
Les revenus des ménages ont pourtant augmenté plus que prévu en août, de même que les dépenses de consommation et les promesses de ventes.
Mais les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont plus augmenté qu'attendu au cours de la semaine close le 26 septembre et la baisse de l'indice ISM manufacturier américain en septembre a également surpris les analystes qui s'attendaient à une hausse.
Paris a donc creusé ses pertes dans le sillage de Wall Street.
Le titre Michelin tirait l'indice vers le bas, perdant 4,36% à 51,27 euros. Le gérant du groupe de pneumatiques s'est montré sceptique quant à la solidité de la reprise, estimant que la demande n'était pas devenue plus forte, dans un entretien au Wall Street Journal.
Les valeurs bancaires étaient également en recul, alors que le Crédit Mutuel a annoncé avoir remboursé le premier jeudi l'aide de 1,2 milliard d'euros que lui avait accordée l'Etat à cause de la crise, deux jours après l'annonce par BNP Paribas de son intention de le faire. BNP Paribas perdait 2,67% à 53,14 euros, suivi de Société Générale (-2,11% à 53,84 euros) et de Crédit agricole (-2,03% à 13,99 euros).
En outre, toutes les banques françaises se sont engagées à fermer leurs filiales et succursales dans les pays non-coopératifs figurant sur la liste grise de l'ocde en mars 2010, a annoncé jeudi le président du directoire de BPCE François Pérol.
Le constructeur automobile Renault, après avoir été en tête du CAC 40 une bonne partie de la séance, ne progressait plus que faiblement (+0,13% à 31,90 euros). Les ventes de voitures neuves du groupe ont bondi de 18,4% en septembre.