Les marchés européens sont attendus en baisse dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques. Tokyo a fini en hausse, mais la Bourse japonaise était fermée au cours des trois dernières séances. Le flux d'actualités en provenance des entreprises n'est pas étoffé. Dans ce contexte, les notes des analystes devraient continuer à jouer un rôle de premier plan pour déterminer les perdants et les gagnants du jour. Au chapitre économique, les investisseurs attendent en particulier l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour le mois de septembre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit Doji de 47 points. Pour la troisième fois en l'espace d'une semaine le CAC 40 n'est pas parvenu à dépasser la zone de résistance graphique située à 3856 points. Le marché parisien s'enlise dans la consolidation alors que les opérateurs sont cette semaine dans l'attente de la Fed et du G20. Cette attente se matérialise sous la forme d'une succession de bougies avec de petits corps et de longues mèches. L'indice de la Bourse de Paris en profite pour reprendre son souffle après le RALLYE historique intervenu pendant l'été. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre entre les niveaux de 3856 et 3784 points.
Les valeurs à suivre
NEURONES
Neurones a réalisé un résultat net part du groupe stable à 4,9 millions d'euros au premier semestre. Le résultat opérationnel a progressé de 17,8% à 8,6 millions d'euros. Sur la base d'un chiffre d'affaires en progression de 20,5% (5,6% à périmètre constant) à 107,7 millions d'euros, la rentabilité opérationnelle s'est élevée à 8% contre 8,2%, un an plus tôt. A cette époque, le spécialiste du conseil en management et des services informatiques avait atteint une rentabilité opérationnelle record.
ROUGIER
Rougier a essuyé une perte nette de 12,76 millions d'euros au niveau du groupe au premier semestre, à comparer avec un bénéfice net de 3,85 millions d'euros, un an plus tôt. Celle-ci intègre des dépréciations pour pertes de valeur de certains actifs au Cameroun et au Congo pour un montant total de 4,4 millions d'euros. La perte opérationnelle courante s'est élevée à 7,448 millions d'euros en raison de la forte baisse de l'activité, contre un bénéfice de 6,551 millions d'euros au premier semestre 2008.
SAFRAN
AVIC Aircraft Corporation et Nexcelle-MRAS-Aircelle ont signé un protocole d'accord (MOU) qui définit le cadre de création d'une joint venture destinée à concevoir et produire des composants de nacelles pour une large gamme d'applications aéronautiques, a annoncé Safran. "Ce protocole, signé au salon de Pékin, Aviation Expo China 2009, constitue une première étape en vue d'établir une coopération à long terme dans le domaine des technologies des nacelles et de la production de composants nacelles qui pourront équiper des avions existants ou à venir", s'est félicité le groupe.
VALLOUREC
Vallourec a annoncé que sa filiale VAM Drilling avait signé un accord pour l'acquisition de DPAL FZCO, un fournisseur de tiges de forage, basé à Dubai et appartenant au groupe Soconord. « L'unité de production de DPAL FZCO est située à Jebel Ali Free Zone (Dubai, Emirats Arabes Unis). Elle propose une large gamme de tiges de forage à l'industrie du forage pétrolier au Moyen-Orient, où elle bénéficie d'une excellente réputation. Sa capacité de production est de 25,000 tiges par an », a expliqué le spécialiste de la production de tubes en acier sans soudure.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour le mois de septembre à 10 heures.
Aux Etats-Unis, ils seront attentifs aux inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30 et aux ventes de maisons anciennes au mois d'août à 16 heures.
Les chiffres du marché du travail au mois d'août seront dévoilés à 18 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,4732 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé en ordre dispersé, au terme d'une séance marquée par les incertitudes des investisseurs. Peu avant la fin de la journée, la place parisienne a basculé dans le rouge sous l'effet de la violente chute des cours du pétrole. Le CAC 40 a terminé la séance en léger retrait, dans l'attente de la décision de la Réserve fédérale américaine. La Fed se prononcera sur les taux d'intérêt à 20h15. Le CAC 40 a finalement terminé en baisse de 0,05% à 3 821,79 points tandis que l'Eurotop 100 a clôturé quasiment à l'équilibre (-0,02% à 2138,26 points).
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en baisse la séance de mercredi, en dépit des propos relativement optimistes de la Réserve fédérale. La Fed a jugé que l'activité économique s'était redressée après une grave chute, mais qu'elle devrait rester faible pendant un certain temps. Surtout, les investisseurs ont peu apprécié la décision de la Fed de diminuer le rythme de rachats de crédits immobiliers. Certains craignent la fin des mesures de soutien au système financier. A la clôture, le Dow Jones perdait 0,83% à 9 748,55 points et le Nasdaq reculait de 0,69% à 2 131,42 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Augmentation de capital : Action qui consiste à augmenter le capital social d'une entreprise en émettant de nouvelles actions. Généralement utilisée en dernier recours pour assurer le financement de l'entreprise (après l'autofinancement et l'endettement). Ce type d'opération est dilutif à court terme pour l'actionnaire.
La société propose généralement aux anciens actionnaires de souscrire de nouveaux titres un prix en principe inférieur au dernier cours de bourse.
Greenshoe : La "Greenshoe" ou OPTION de surallocation désigne une technique boursière qui permet de contrôler les variations d'une action lors de son introduction en bourse. L'entreprise qui s'introduit en bourse accorde une option à la banque chef de file, portant sur davantage d'actions que prévu. Ainsi, en cas de forte demande de la part des investisseurs, la banque pourra en exerçant son option allouer plus de titres ou d'obligations aux investisseurs, à l'inverse, en n'exerçant pas son option, elle soutiendra le cours.