La pression monte sur la direction de Deutsche Telekom (+ 0,85% à 9,50 euros) pour qu'elle redresse son activité de téléphonie mobile aux Etats-Unis : T-Mobile USA. L'ancien moteur de la croissance de l'opérateur allemand connaît désormais des ratés. Il est d'ailleurs l'un des responsables du profit warning lancé en avril. Selon le Financial Times, ses deux principaux actionnaires, l'Etat Allemand et le fonds Blackstone, ont donné à l'opérateur jusqu'à la mi-2010 pour qu'il améliore ses performances. Sinon, ils sont prêts à le forcer à changer de stratégie.
Selon des personnes familières de Deutsche Telekom, une opération destinée à transformer l'activité n'est pas encore une option. Le scénario d'un rapprochement avec le troisième opérateur américain, Sprint Nextel, tel que l'évoquait le Sunday Telegraph ce week end, serait donc exclu pour l'instant.
Le quotidien des affaires britannique affirme que l'Etat allemand et Blackstone sont favorables à ce que le redressement de T-Mobile USA passe par des investissements dans un réseau de téléphonie mobile de troisième génération.
Il explique que T-Mobile USA est pris en tenaille entre les grands opérateurs VerizonWirelesse et AT&T, dont la croissance est assurée par les ventes de smartphone 3G, et les concurrents qui ont réduit leurs prix.
La semaine dernière, Deutsche Telekom a apporté une réponse à un autre de ses problèmes en rapprochant ses activités dans la téléphonie mobile au Royaume-Uni à celles de France Télécom. La nouvelle société deviendra le leader dans la téléphonie mobile outre-Manche.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Opérateurs télécoms
D'après une étude réalisée par Bain & Company, les Français vont revoir leur budget télécoms à la baisse. En effet, une personne interrogée sur deux prévoit de réduire prochainement ses dépenses de téléphonie fixe et mobile, d'internet ou de télévision, avec des impacts différents selon les domaines. Ainsi, l'abonnement Internet serait davantage préservé (seuls 4% des personnes pourraient le résilier) que celui du mobile (7% des Français envisagent de le supprimer) ou du téléphone fixe (pour lequel le taux atteint 10%). Avant d'arriver à cette extrémité, les clients cherchent à jouer sur différents leviers, notamment sur le niveau de leurs communications. Un quart des abonnés au téléphone fixe et mobile pourrait réduire leurs appels dans les prochains mois. La même proportion pourrait opter pour un forfait moins coûteux. Selon le cabinet de conseil, les opérateurs peuvent réduire leurs coûts pour anticiper cette tendance. Ils peuvent également fidéliser leurs clients déjà existants.