Le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli a estimé mardi que les restaurateurs avaient fait "plus de la moitié du chemin" concernant la baisse des prix à laquelle ils s'étaient engagés en contrepartie de la baisse de la TVA intervenue au 1er juillet.
Selon l'Insee, les prix ont baissé de 0,2% en août, dans un contexte de hausse globale des prix de 0,5%. En juillet, les prix avaient déjà baissé de 1,3%.
En juillet et août, la baisse globale est de "environ 1,6%", selon M. Novelli qui s'est réjoui que "plus de la moitié du chemin" a été parcouru, lors de la présentation à la presse du fonds de modernisation de la restauration.
Il estime en effet que si tous les restaurateurs appliquaient la baisse des prix telle qu'elle a été définie par le contrat d'avenir signé fin avril entre les représentants de la profession et l'Etat, la baisse des prix devrait être de l'ordre de 3%.
Les restaurateurs n'étaient pas tenus de baisser tous leurs prix, mais devaient en choisir au moins 7 qu'ils devaient baisser d'au moins 11,8% -soit environ "un tiers de leur activité", selon M. Novelli-, et devaient répercuter une partie des fruits de la baisse de la TVA sur les salaires et l'emploi, et sur la modernisation de leurs établissements.
Pour M. Novelli, il faudra attendre "la fin de l'année" pour faire un bilan de cette baisse de prix. Il espère convertir de nouveaux restaurateurs en faisant de la baisse des prix la condition sine qua non pour obtenir un prêt bonifié dans le cadre du fonds de modernisation.
Les syndicats de restaurateurs ont jugé "encourageante" la baisse de prix pour août. D'autant, a souligné Christine Pujol, présidente de l'Umih, le principal syndicat, que le mois d'août est souvent "le mois le plus haut" en matière de hausse, car "certains établissements profitent de la saison pour augmenter leurs prix".
"En septembre et octobre, la baisse va s'accentuer", prédit Didier Chenet, président du Synhorcat, deuxième syndicat de la profession, car "la concurrence va marcher à plein et ceux qui n'ont pas baissé leurs prix et qui voient leurs clients fuir vont s'y mettre".