La Bourse de New York a terminé en nette hausse jeudi, portée à de nouveaux sommets pour l'année par plusieurs relèvements de prévisions de résultats et signant ainsi une cinquième progression consécutive: le Dow Jones a gagné 0,84% et le Nasdaq 1,15%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 80,26 points à 9.627,48 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,63 points à 2.084,02 points, selon des chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui avancé de 1,04% (10,77 points) à 1.044,14 points.
Après des débuts hésitants, les trois indices se sont montrés plus fermes dès la fin de matinée pour s'établir finalement à leurs plus hauts niveaux depuis début novembre 2008 pour le Dow Jones, début octobre pour le S&P 500 et fin septembre pour le Nasdaq.
"De nombreuses sociétés ont publié des prévisions de résultats améliorés ce matin, ce qui a donné du tonus à Wall Street", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.
Le fabricant de produits de grande consommation Procter & Gamble, qui prévoit une croissance organique de ses ventes de 1% à 4% au deuxième trimestre de son exercice décalé, a ainsi affiché l'une des plus fortes hausses du Dow Jones, de 4,24% à 56,04 dollars.
Le fabricant de composants électroniques Texas Instruments n'a en revanche pas profité de ses nouvelles prévisions relevées (-0,56% à 25,00 dollars).
La hausse des valeurs de l'énergie a également soutenu les indices.
"Ce marché est très fortement lié aux matières premières", a souligné Art Hogan, de Jefferies.
Le groupe pétrolier Chevron est monté de 1,59% à 71,45 dollars, son concurrent ExxonMobil de 0,21% à 70,65 dollars. Le baril de pétrole s'est hissé à près de 72 dollars jeudi.
En outre, "la baisse surprise du nombre de nouveaux chômeurs" a participé à la progression du marché, selon Peter Cardillo, d'Avalon Partners, les investisseurs choisissant de se concentrer sur ce chiffre plutôt que sur le nombre total toujours élevé de chômeurs.
Le volume d'échanges a toutefois été une nouvelle fois peu étoffé, "une chose inquiétante", a souligné Art Hogan, qui "pousse les investisseurs à penser que le marché est destiné à une correction".
Le producteur de semences Monsanto a été sanctionné, chutant de 5,01% à 79,30 dollars, après avoir revu à la baisse, dans le bas de la fourchette de ses précédentes estimations, ses prévisions de bénéfice par action pour 2010.
La banque d'affaires Goldman Sachs, très sollicitée, s'est établie à un niveau supérieur à celui qu'elle avait un an plus tôt, juste avant la faillite de Lehman Brothers. Le titre a engrangé 2,70% à 174,87 dollars, soutenu par l'influente analyste Meredith Whitney. Elle a déclaré sur la chaîne CNBC qu'elle continuait de recommander le titre à l'achat.
En hausse également, la compagnie aérienne United Airlines s'est envolée de 17,39% à 7,56 dollars grâce à une bonne recommandation des analystes de JPMorgan Chase, selon des sources de marché. Ses concurrentes suivaient dans son sillage.
Au lendemain d'un discours du président Barack Obama sur la réforme du système de santé américain, objet de débats difficiles, les assureurs se sont bien comportés. Le titre Cigna a gagné 5,61% à 31,06 dollars par exemple.
La plus forte hausse du Dow Jones a été signée par le groupe de tourisme et de médias Disney (+5,23% à 28,36 dollars). Une note de Goldman Sachs a relevé son opinion sur le secteur du divertissement, selon des sources du marché.
Le marché obligataire a très fortement progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est descendu à 3,342% contre 3,479% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,175% contre 4,335% la veille.