Les marchés européens sont attendus en légère hausse grâce la progression, réalisée en fin de séance, de Wall Street. Les investisseurs devraient faire preuve de prudence à l'approche de la publication des chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis qui devrait décider du sort de la séance. Sur le plan des valeurs, France Télécom sera à surveiller alors que, selon le « Financial Times », l'opérateur serait en discussions pour racheter la filiale mobile de Deutsche Telecom au Royaume-Uni.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe hier l'apparition d'une toupie noire positionnée au-dessus de la zone de soutien à 3557/3532. Les supports ont à nouveau été préservés mais la couleur noire de la bougie témoigne toujours d'une certaine lourdeur. Pour les heures de cotation à venir, le seuil à 3532 sera donc surveillé avec attention : sa préservation une troisième séance consécutive serait de bonne augure. L'indice conserverait en effet sa construction haussière en cours depuis le 13 juillet et faite de creux et sommets ascendants. A l'inverse, la rupture de 3532 dégraderait la configuration graphique et précipiterait les cours vers le support majeur à 3404 points.
Les valeurs à suivre
FRANCE TELECOM
Deutsche Telekom a entamé des discussions pour céder sa filiale britannique T-Mobile UK avec France Télécom, Vodafone et Telefonica, selon le « Financial Times ». Les discussions ne seraient encore qu'à un stade préliminaire. Selon une personne proche de l'opérateur télécoms allemand, ce dernier espérerait obtenir 4 milliards d'euros de cette cession. Le quotidien des affaires précise qu'une fusion entre T-Mobile UK et Orange UK reste une possibilité. L'opérateur français avait lancé cette idée l'année dernière.
TELEPERFORMANCE
Teleperformance a annoncé le lancement en Amérique du Nord de sa nouvelle offre de centres de contacts hébergés «à la demande». «Ainsi, les infrastructures multi-canaux de Teleperformance permettront aux entreprises de faire évoluer leurs opérations vers des solutions plus rapides et rentables», a expliqué le groupe. Cette nouvelle offre de services hébergés repose sur des applications logicielles développées par Genesys, filiale d'Alcatel-Lucent, et sur les années d'expertise de Teleperformance dans le management des relations clients pour le compte de nombreuses sociétés.
PERNOD RICARD
Pernod Ricard a réalisé lors de l'exercice 2008/2009 un résultat net part du groupe de 945 millions d'euros, en hausse de 13%. Le résultat net courant part du groupe atteint 1,010 milliard d'euros, soit une progression de 13%. Le résultat opérationnel courant progresse de 21% à 1,846 milliard d'euros et le taux de marge opérationnelle s'élève à 25,6%, en amélioration de 250 points de base. Le chiffre d'affaires annuel s'élève à 7,203 milliards d'euros (hors droits et taxes), en augmentation de 9% grâce à l'acquisition de Vin&Sprit à compter du 23 juillet 2008.
UBISOFT
L'action Ubisoft (+3,33% à 13,02 euros) poursuit hier son rebond, soutenue depuis mercredi après midi par les propos optimistes de son directeur général sur ses prévisions annuelles. Au cours d'un entretien accordé mercredi à Reuters, Yves Guillemot a déclaré espérer faire mieux que les dernières prévisions pour l'exercice 2009/10 annoncées en juillet. A l'époque, l'éditeur de jeux vidéo avait lancé un profit warning sur cette période. Il vise désormais un résultat opérationnel courant avant rémunérations payées en actions « d'au moins 7% » et des ventes d'environ 1,04 milliard d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les chiffres du marché de l'emploi (taux de chômage et évolution de l'emploi) seront présentés à 14h30. Les économistes prédisent 230 000 destructions d'emplois et un taux de chômage en hausse de 9,4% à 9,5%.
Ce matin, l'euro cote 1,4266 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont fini dans la rouge, lestés par la perte d'altitude de Wall Street. La réunion de rentrée de la BCE s'est avérée être un non événement. La banque centrale européenne n'a ni modifié ses taux, ni amorcé sa stratégie de sortie de crise. La publication des résultats de Pernod Ricard a été l'une des rares actualités d'importance au niveau des entreprises. Les investisseurs ont sanctionné ses perspectives prudentes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,55% à 3553,51 points et le FTSE Eurotop 100 sur un repli de 0,13% à 2028,83 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé en légère hausse, soutenus par les ventes mensuelles de certains géants de la distribution, Gap, Costco Wholesale et Target. Ce signe encourageant d'une reprise de la consommation des ménages a compensé des chiffres hebdomadaires du chômage décevants. De plus, l'ISM des services du mois d'août (48,4), au plus haut depuis septembre dernier, s'est approché du seuil des 50, qui délimite contraction et croissance de l'activité. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,69% à 9344,61 points, le Nasdaq Composite a progressé de 0,82% à 1983,20 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.