Ingenico a enregistré un chiffre d'affaires sur l'ensemble du premier semestre 2009 à taux de change constant en retrait de 10% par rapport au premier semestre 2008 pro forma. Le taux de marge brute ajustée, en pourcentage du chiffre d'affaires, progresse à 39,2% contre 36,7% au premier semestre 2008 (pro-forma), "grâce aux synergies résultant de la fusion avec Sagem Monetel et en dépit de l'impact de change négatif lié à l'appréciation du dollar US", indique le groupe dans un communiqué.
Après prise en compte des charges relatives à l'allocation du prix d'acquisition et des autres produits et charges, le résultat opérationnel s'établit à 9,7 millions d'euros au premier semestre 2009, contre 15,6 millions d'euros au premier semestre 2008. La trésorerie nette du groupe s'établit à 90,9 millions d'euros au 30 juin 2009, contre 77,5 millions d'euros au 31 décembre 2008.
Ingenico confirme qu'il devrait réaliser un chiffre d'affaires annuel en retrait de 4% à 8% par rapport au chiffre d'affaires pro-forma de 780 millions d'euros en 2008 (à taux de change et périmètre constants, et hors impact de la cession de Sagem Danemark et de Manison Finlande dont le chiffre d'affaires est estimé à 20 millions d'euros sur le second semestre 2009).
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Activité de la société
Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit, développe et commercialise des solutions de paiements sécurisés. Ingenico est un fournisseur de dimension mondiale des solutions de paiements fixes, mobiles, intégrés ou automatisés. Le marché des transactions sécurisées concerne un nombre toujours croissant de secteurs d'activité tels que le commerce, la grande et moyenne distribution, le pétrole, les parcs de stationnement, les transports, les services publics, les télécommunications, l'industrie, les services, la santé, les assurances, ou encore l'administration.
Les points forts de la valeur
- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits.
- La transaction avec Sagem Sécurité permet d'envisager une rentabilité plus élevée grâce aux effets d'échelle.
- Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région.
- La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.
Les points faibles de la valeur
- L'opération avec Sagem Sécurité sera dilutive sur le plan du bénéfice par action en 2008.
- A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.
Comment suivre la valeur
- Après 5 années difficiles, la lourde restructuration mise en place à partir de juin 2005 porte ses fruits. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 12% en 2008.
- Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions.
- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.
Informatique - SSII
En France, le Syntec estime que le secteur devrait résister cette année en affichant une croissance nulle. Il considère également que les applications à la demande (« SaaS », Software as a Service) devraient enregistrer une belle progression, même si les volumes sont encore limités. En Europe la situation est plus contrastée : le secteur devrait pâtir d'un léger recul en 2009 ; néanmoins certains marchés se porteront mieux que d'autres. Si l'Allemagne parvient à bien résister de même que la Grande-Bretagne, qui bénéficie du poids de l'infogérance (gestion des parcs informatiques des entreprises), l'activité devrait fortement reculer en Espagne. Sur le plan mondial, le cabinet Gartner prévoit que la demande de services informatiques devrait se replier de 1,7% en 2009, pour atteindre environ 800 milliards de dollars, du fait d'investissements moindres engagés par les entreprises. Ce recul reste toutefois limité grâce à l'infogérance qui procure des revenus récurrents. Néanmoins Gartner estime que certains clients devraient renégocier les contrats de façon à réduire les tarifs.