La Bourse de Paris a terminé mardi en hausse, le CAC 40 prenant 0,78%, stimulé par des indicateurs économiques meilleurs que prévu aux Etats-Unis qui ont conforté des marchés déjà euphoriques.
L'indice vedette a gagné 28,44 points à 3.680,61 points, dans un volume d'échanges de 2,882 milliards d'euros. Il réalise ainsi un nouveau record de clôture depuis le début de l'année et retrouve ses niveaux de début novembre.
Lundi, le CAC 40 avait déjà engrangé 1%, après un bond de 3,15% vendredi.
Le marché parisien avait ouvert en baisse sur des prises de bénéfices, avant de repartir dans le vert à la mi-journée, avant la publication de deux indicateurs américains très attendus.
En début d'après-midi, l'indice S&P/Case-Shiller, qui mesure les prix dans les vingt plus grandes agglomérations américaines, a montré que la baisse des prix des logements avait continué de ralentir en juin aux Etats-Unis.
C'est ensuite la publication de l'indice de confiance des consommateurs américains qui a conforté un peu plus l'enthousiame des marchés, la consommation restant le point faible de l'économie américaine.
L'indicateur a rebondi en août bien au-delà des attentes, avec une remontée à 54,1 points alors que les économistes attendaient 47,9 points.
"Ce sont de très bonnes statistiques, que ce soit sur la sphère immobilière ou sur la confiance des ménages", a commenté Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée, estimant que cela montre que le point bas de l'économie américaine a été atteint.
Ces chiffres viennent "tenir le marché (qui se trouve) sur des niveaux +élevés+", a indiqué M. Rozier, même si l'indice parisien se trouve encore loin de ses niveaux avant la faillite de la banque américaine Lehmnan Brothers, considérée comme l'épicentre de la crise financière (autour de 4.300 points).
La progression du jour a toutefois été limitée et aurait pu être plus importante car le marché se rapproche de seuils de résistance (3.700 points) et a "peut-être besoin de faire une pause", a souligné le gérant.
Les autres places européennes ont terminé en hausse: Francfort a progressé de 0,67%, Londres de 0,42% et l'Eurostoxx 50 0,82%.
Sur le front des valeurs, L'Oréal (+5,09% à 64,43 euros) et France Télécom (+3,74% à 18,45 euros), considérées comme des défensives --traditionnellement peu favorisées en période de rebond-- ont tiré leur épingle du jeu.
M. Rozier a estimé qu'il y avait peut-être de la part des investisseurs "une volonté d'aller chercher des valeurs mises à l'écart" (qui n'ont pas profité du rebond boursier, ndlr), comme les télécoms. Ce secteur a en outre bénéficié d'un relèvement de recommandation de JPMorgan à "surpondérer" contre "neutre".
A l'inverse, les valeurs cycliques --les plus prisées en période de rebond-- ont subi des prises de bénéfices, à l'image de Renault (-0,53% à 33,78 euros) qui bénéficiait pourtant d'un relèvement de recommandation des analystes de la banque suisse UBS à "acheter".
Dans le secteur financier, BNP Paribas (-0,59% à 58,65 euros) et Axa (-0,71% à 15,99 euros) ont également subi des prises de bénéfices.
La cotation de Natixis a été suspendue jusqu'à mercredi et la banque a avancé de 24 heures, la publication de ses résultats, suite à des informations de presse sur une garantie fournie par sa maison-mère, la BPCE.
Les valeurs liées au pétrole ont terminé en légère hausse, alors que les cours du pétrole ont atteint les 75 dollars à New York, plus atteint depuis fin octobre 2008. Total, première capitalisation du CAC 40 a avancé de 0,75% à 40,39 euros et la parapétrolière Technip de 0,25% à 46,23 euros. Le groupe de services pétroliers a remporté un contrat auprès de l'américain Marathon Oil pour le développement du champ pétrolier Ozona dans le Golfe du Mexique.
Enfin, Gemalto a affiché l'une des plus fortes hausses de la cote (+8,74% à 29 euros) après avoir publié des résultats semestriels supérieurs aux attentes et affiché une rentabilité solide sur les six premiers mois de l'année.