La Bourse de New York évoluait en nette hausse vendredi à la mi-séance, dynamisée par les propos du président de la banque centrale américaine, qui a évoqué une reprise économique, et un indicateur immobilier aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 1,50% et le Nasdaq 1,34%.
Vers 16H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 140,49 points à 9.490,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 26,61 points à 2.015,83 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, montait lui de 1,66% (16,68 points) à 1.024,05 points.
Jeudi, Wall Street avait progressé pour la troisième séance d'affilée, à la faveur d'indicateurs suggérant une fin prochaine de la récession aux Etats-Unis: le Dow Jones avait gagné 0,76%, le Nasdaq 1,01% et le S&P 500 1,09%.
L'indice phare de la place new-yorkaise est repassé brièvement au dessus des 9.500 points pour la première fois depuis le 4 novembre.
Après "trois bonnes journées", le marché était stimulé par deux facteurs, selon Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, a jugé lors d'un discours que l'économie des Etats-Unis semblait se stabiliser, avec de "bonnes" perspectives de reprise à court terme.
"C'est la première fois que l'on entend ces mots sortir de sa bouche, et non sur le papier", a souligné M. Marcouiller.
Côté indicateurs, les reventes de logements anciens aux Etats-Unis ont augmenté pour le quatrième mois de suite, bondissant de 7,2% en juillet, bien plus qu'attendu. Ce chiffre "donne aux investisseurs une nouvelle indication que les prix très faibles des maisons attirent enfin des acheteurs".
Les statistiques concernant le marché de l'immobilier, à l'origine de la crise, sont particulièrement suivies par les investisseurs.
La place new-yorkaise emboîtait ainsi le pas à ses homologues européennes, qui avaient déjà profité d'indicateurs meilleurs que prévu en zone euro.
Les indices new-yorkais était également soutenus par les résultats trimestriels meilleurs que prévu des distributeurs de prêt à porter Gap (+3,77% à 19,56 dollars) et Aeropostale (+9,62% à 39,33 dollars).
Les valeurs de l'énergie apportaient un soutien supplémentaire alors que le baril de pétrole s'échangeait au plus haut depuis octobre à New York. Le pétrolier ExxonMobil gagnait 1,60% à 69,69 dollars et Chevron 1,56% à 69,69 dollars également.
Le secteur bancaire restait en vedette, comme la veille. L'assureur AIG, après un bond de plus de 20% jeudi, bondissait encore de 3,62% à 33,47 dollars.
La banque d'affaires Morgan Stanley montait de 0,29% à 29,44 dollars. Selon le Wall Street Journal, elle va embaucher 400 personnes pour renforcer ses activités de courtage et tenter de tirer parti, comme ses concurrentes, du rebond des marchés financiers.
Dans le secteur technologique, Google montait de 0,76% à 463,91 dollars. Les groupes Microsoft (+1,31% à 23,98 dollars), Amazon (+0,61% à 84,58 dollars) et Yahoo! (+0,07% à 14,76 dollars) ont uni leurs forces à une coalition menée par un avocat réputé de la Silicon Valley pour s'opposer au développement de sa bibliothèque virtuelle.
L'éditeur de logiciels Oracle progressait de 0,23% à 21,99 dollars. La justice américaine a donné son aval à son rachat de Sun Microsystems (+0,76% à 9,33 dollars), le propriétaire du langage de programmation Java.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,541% contre 3,435% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,333% contre 4,242% la veille.