La Bourse de New York tentait de se maintenir en hausse jeudi à la mi-journée, après des chiffres montrant que le consommateur américain restait en retrait, portée tout de même par des chiffres de croissance en Europe: le Dow Jones gagnait 0,23% et le Nasdaq 0,39%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 21,39 points à 9.383,00 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,72 points à 2.006,44 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, avançait de 0,39% (3,91 points) à 1.009,72 points.
Mercredi, Wall Street avait nettement rebondi après deux séances de baisse, stimulée par la banque centrale américaine, qui a évoqué une stabilisation de l'activité économique aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait progressé de 1,30%, le Nasdaq de 1,47% et le S&P 500 de 1,15%.
Après avoir ouvert sur une hausse fragile, les indices se sont rapidement repliés en territoire négatif, les investisseurs ayant eu le temps d'analyser des indicateurs inférieurs à leurs attentes et de faire part de leur déception, avant de repartir dans le vert.
Le nombre de nouveaux chômeurs a progressé la semaine dernière, à 558.000, mettant un terme à la tendance à la baisse observée les semaines précédentes. Les ventes de détail ont opéré le même renversement en juillet, reculant de 0,1% par rapport à un mois plus tôt, alors que les analystes tablaient sur une augmentation de 0,7%.
"Aucun signe à la hausse chez le consommateur", a souligné Stephen Gallagher, de Société Générale. La consommation constitue pourtant traditionnellement le moteur de la croissance aux Etats-Unis.
Ces indicateurs sapaient un marché qui avait pourtant montré de l'enthousiasme un peu plus tôt, grâce au retour de la croissance au deuxième trimestre en Allemagne et en France, avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent.
"On n'a pas l'impression que le marché a vraiment envie de prendre une direction dans un sens ou dans l'autre parce qu'il y a des expirations d'options (d'achats et de ventes sur des titres) à la fin de la semaine", ce qui "limite les mouvements sur les indices", a expliqué Cesare de Novellis, de Meeschaert New York.
Autre signe que le consommateur reste prudent, le distributeur Wal-Mart, qui a publié un bénéfice net trimestriel stable et supérieur aux estimations, a toutefois présenté des prévisions pour le reste de l'année assez "pauvres", selon l'analyste. Le titre du numéro un américain du secteur gagnait 1,92% à 51,48 dollars.
La chaîne de magasins Kohl's (-1,66% à 51,40 dollars) a quant à elle dévoilé des résultats en ligne avec les attentes, mais annoncé des prévisions qui ont déçu le marché pour le deuxième semestre.
Le titre de Bank of America grimpait de 5,52% à 16,81 dollars. Un rapport indique que fonds d'investissement Paulson & Co a acheté 168 millions d'actions au 30 juin.
Le groupe de services financiers CIT bondissait de 14,84% à 1,47 dollar, après avoir adopté un plan lui permettant de préserver pour ses actionnaires ses gains fiscaux potentiels. Au bord du dépôt de bilan elle a aussi scellé un accord avec la Réserve fédérale de New York sur sa communication financière.
Ford était aussi recherché (+1,56% à 7,82 dollars). Le constructeur automobile a relevé sa prévision de production aux troisième et quatrième trimestres pour l'Amérique du nord, de respectivement 18% et 33%, face au succès de l'incitation fédérale à l'achat de véhicules neufs.
La progression des indices était limitée par le repli des géants pétroliers ExxonMobil (-0,67%) et Chevron (-0,17%). La plus forte baisse du Dow Jones était signée par le fabricant de boissons Coca-Cola (-1,47% à 47,75 dollars).
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,661% contre 3,701% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,498% contre 4,523% la veille.