La Bourse de New York évoluait en dents de scie jeudi matin, entre l'élan apporté par les chiffres de croissance en Europe et la publication d'indicateurs moins bons que prévu aux Etats-Unis: le Dow Jones gagnait 0,13% et le Nasdaq 0,38%.
Vers 14H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average prenait 13,53 points à 9.375,14 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,51 points à 2.006,23 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, avançait de 0,35% (3,56 points) à 1.009,37 points.
Mercredi, Wall Street avait nettement rebondi après deux séances de baisse, stimulée par la banque centrale américaine, qui a évoqué une stabilisation de l'activité économique aux Etats-Unis. Le Dow Jones avait progressé de 1,30%, le Nasdaq de 1,47% et le S&P 500 de 1,15%.
Après avoir ouvert sur une hausse fragile, les indices se sont rapidement repliés en territoire négatif, les investisseurs ayant eu le temps d'analyser des indicateurs inférieurs à leurs attentes et de faire part de leur déception, avant de repartir dans le vert.
Le nombre de nouveaux chômeurs a progressé la semaine dernière, à 558.000, mettant un terme à la tendance à la baisse observée les semaines précédentes. Les ventes de détail ont opéré le même renversement en juillet, reculant de 0,1% par rapport à un mois plus tôt, alors que les analystes tablaient sur une augmentation de 0,7%.
"Aucun signe à la hausse chez le consommateur", a souligné Stephen Gallagher, de Société Générale. La consommation est pourtant le moteur de la croissance aux Etats-Unis.
Ces indicateurs sapaient un marché qui avait pourtant montré de l'enthousiasme un peu plus tôt, grâce au retour de la croissance au deuxième trimestre en Allemagne et en France, avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent.
Autre signe que le consommateur reste prudent, le distributeur Wal-Mart, qui a publié un bénéfice net trimestriel stable et supérieur aux estimations, a toutefois présenté des prévisions pour le reste de l'année assez "pauvres", selon Cesare de Novellis, de Meeschaert New York. Le titre du numéro un américain du secteur gagnait 1,74% à 51,39 dollars.
"On n'a pas l'impression que le marché a vraiment envie de prendre une direction dans un sens ou dans l'autre parce qu'il y a des expirations d'options (d'achats et de ventes sur des titres) à la fin de la semaine", ce qui "limite les mouvements sur les indices", a expliqué l'analyste.
Le titre de Bank of America grimpait de 4,61% à 16,66 dollars. Un rapport indique que fonds d'investissement Paulson & Co a acheté 168 millions d'actions au 30 juin.
Ford était aussi recherché (+2,60% à 7,90 dollars). Le constructeur automobile a relevé sa prévision de production aux troisième et quatrième trimestres pour l'Amérique du nord, de respectivement 18% et 33%, face au succès de l'incitation fédérale à l'achat de véhicules neufs.
La progression des indices était pénalisée par le repli des géants pétroliers ExxonMobil (-0,52%) et Chevron (-0,28%).
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 3,672% contre 3,701% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,503% contre 4,523% la veille.