BMW (- 3,43% à 20,28 euros) fait l'objet de prises de bénéfices comme l'ensemble du secteur automobile en Europe. Le fabricant de voitures de luxe vient pourtant de publier des résultats supérieurs aux attentes au titre du deuxième trimestre. Conséquence de la crise économique, le nombre de voitures vendues par firme de Stuttgart a baissé de 20% alors que, la taille du gâteau diminuant, la concurrence s'est intensifiée. Depuis le début de l'année, l'action BMW a progressé d'environ 45%.
Au deuxième trimestre, le résultat d'exploitation du groupe a chuté de 60,2% à 169 millions d'euros, en raison principalement de la perte de 31 millions d'euros de l'activité automobile. Cette division, qui regroupe les marques BMW, Mini et Rolls-Royce, avait enregistré un bénéfice opérationnel de 395 millions d'euros un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un résultat d'exploitation de 42 millions d'euros pour l'ensemble du groupe.
Le niveau du bénéfice net a également positivement surpris les investisseurs. Il s'est élevé à 121 millions d'euros, en recul de 76,1%, tandis que le marché attendait 25 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires a baissé de 10,9% à 12,971 milliards d'euros alors que le nombre de voitures vendues a chuté de 18,1% à 338 190 unités.
Soulignant l'actuel contexte économique marqué un important niveau d'incertitude, le groupe s'est dit incapable de fournir une prévision fiable concernant l'évolution de son activité en 2009. BMW évoque cependant des signes d'amélioration en comparaison avec le premier trimestre 2009.
Enfin, BMW a indiqué que ses objectifs de rentabilité pour 2012 restaient inchangés. Le groupe table sur une marge opérationnelle comprise entre 8% et 10% pour l'activité automobile.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Grâce à la prime à la casse, le marché automobile européen parvient à se stabiliser. D'après l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) il a enregistré sa plus faible baisse (-4,9%) depuis un an au mois de mai, avec 1,2 million de voitures neuves immatriculées. Sur les cinq premiers mois de l'année, le recul est néanmoins beaucoup plus élevé à 13,9%. C'est une baisse moindre que celle affichée sur le premier trimestre, durant lequel le marché européen avait décliné de 17,2%, avec une chute plus élevée dans les nouveaux pays membres (-28,6%) que dans l'ex-Europe des Quinze (-16,2%). En mai dernier, ce sont l'Allemagne et la France qui s'en sont le mieux sorties avec des progressions respectives des marchés de près de 40% et de 11,8%. Par contre les ventes de voitures neuves ont continué à décliner en Italie (-8,6%), au Royaume-Uni (-24,8%) et surtout en Espagne (-38,7%). En prenant en compte les données du mois d'avril, les ventes de voitures redémarrent dans plusieurs pays émergents. Elles ont atteint le record de 10,3 millions d'unités, sur un an, pour l'ensemble de la Chine, de l'Inde et du Brésil. C'est bien supérieur aux 9,5 millions enregistrés en mars. En Inde, où le taux d'équipement automobile est très faible, le marché bénéficie d'une croissance économique proche de 6%.