Disney cède 2,86% à 25,47 dollars, affichant ainsi la plus forte baisse de l'indice Dow Jones. Sur le trimestre, clos fin juin, les bénéfices ont fondu d'un quart sous l'effet de la crise économique qui pousse les « invités » des parcs à thèmes à serrer les cordons de leurs bourses et compresse les investissements publicitaires. Quant aux studios de cinéma, une activité très volatile, ils sont pénalisés par un marché du DVD en perte de vitesse et des titres peu performants. Le repli de la valeur s'explique aussi par la dégradation de la recommandation de JPMorgan de Neutre à Sous-pondérer.
L'analyste s'attend à ce que les performances d'ESPN (chaînes câblées dédiées aux sports), des parcs à thèmes et des Produits Grand Public pèsent sur les prochains résultats du groupe.
Au troisième trimestre, Disney a vu son bénéfice net reculer de 26% à 954 millions de dollars, soit 51 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 52 cents, soit 1 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 8,60 milliards de dollars, inférieur à la prévision moyenne de 8,83 milliards des analystes.
Commentant ces résultats, Robert Iger, directeur général du groupe de divertissement, a déclaré : « Bien que la situation difficile de l'économie mondiale ait impacté notre performance ce trimestre, j'ai été réconforté par la bonne santé relative de NOS activités » .
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a reculé de 20% à 1,849 milliard de dollars, plombé par la mauvaise performance des activités cinéma/vidéo et parcs à thèmes de Disney. Le premier a enregistré une perte de 12 millions contre un bénéfice de 97 millions d'euros au troisième trimestre 2008. Le résultat d'exploitation du second a reculé de 19% à 521 millions de dollars.
La division réseaux médias (télévision) a à peine fait mieux alors que la télévision hertzienne a été victime de la baisse des recettes publicitaires et de la hausse des coûts de programmations. Au final, le résultat opérationnel de cette division s'est contracté de 13% à 1,319 milliard de dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais « The Financial Times » combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. « Le Monde » et « Les Echos » pratiquent également ce type de politique. Quant au «Figaro », il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de « Femme actuelle » et de « Elle ».