Apple est en vedette à Wall Street avec un gain 3,96% à 157,51 dollars alors que le fabricant des ordinateurs « mac », iPod et autre iPhone est insensible à la crise qui provoque l'effondrement des résultats de ses concurrents. Dans le même temps, la firme à la pomme enregistre bénéfice trimestriel record sur bénéfice trimestriel record. Non seulement les ventes d'iPhone et d'ordinateurs ont dépassé les attentes, mais cette performance s'est également accompagnée d'une progression des marges supérieures aux attentes.
Au troisième trimestre, clos fin juin, Apple a réalisé un bénéfice net de 1,23 milliard de dollars, ou 1,35 dollar par action, contre 1,07 milliards de dollars, soit 1,19 dollar par action, un an plus tôt. Le consensus Reuters a ainsi été dépassé de 17 cents. Le groupe a également fait état d'une marge brute de 36,3%, là où les spécialistes attendaient 34,4%. Les ventes ont progressé de 11,8% à 8,34 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne de Wall Street de 8,2 milliards.
« Nous sommes extrêmement satisfaits d'avoir dévoilé le chiffre d'affaires, les résultats et la génération de cash flow opérationnel trimestriels les plus élevés de notre histoire en dehors des périodes de fête », a déclaré le directeur financier du groupe, Peter Oppenheimer. Un record qui datait du premier trimestre 2009...
La firme de Cupertino (Californie) a multiplié par sept à 5,2 millions le nombre d'iPhone vendu. Par ailleurs, sa plateforme de téléchargement d'applications (jeux, information, éducation...) pour son téléphone et le baladeur numérique iPod Touch, l'App Store, a dépassé 1,5 milliard de téléchargements.
Le groupe a également annoncé la vente de 2,6 millions d'ordinateurs Macintosh (macs), ce qui représente une progression de 4%, et 10,2 millions de baladeurs numériques iPod, en recul de 7%.
Conformément à son habitude, Apple a publié des prévisions très prudentes et inférieures aux anticipations de Wall Street. Pour le quatrième trimestre en cours, il table sur un bénéfice par action situé entre 1,18 et 1,23 dollar, à comparer au consensus de 1,30 dollar. Le chiffre d'affaires est, lui, attendu entre 8,7 et 8,9 milliards, contre une prévision moyenne des investisseurs de 9,05 milliards de dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Electronique
Certains experts estiment que le marché de l'électronique mondial devrait particulièrement souffrir en 2009. Le chiffre d'affaires de cette industrie, qui s'élevait environ à 1140 milliards d'euros en 2008, devrait chuter de près de 7% cette année. Toutefois le secteur devrait se redresser dès 2010 (avec une hausse de 1,6%). Les perspectives sont bien meilleures pour le secteur de l'électronique grand public mondial. GfK anticipe une croissance de 4% de ce marché pour 2009. Cette progression serait réalisée grâce à la forte contribution des pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui représentent désormais le quart des ventes mondiales d'électronique grand public. En France, les plans sociaux se multiplient dans l'industrie électronique. Selon les données du ministère de l'emploi, les groupes d'équipements et de composants électriques ou électroniques ont supprimé 7100 postes en France en 2008, ramenant les effectifs de la filière à 382000 salariés. Entre 2001 et aujourd'hui, les suppressions se sont élevées à 76000 emplois, soit 17% de l'effectif total.
Constructeurs informatiques
Selon Gartner, les ventes mondiales de micro-ordinateurs ont reculé de 6,5% au premier trimestre 2009 à 67,2 millions d'unités. D'après le cabinet d'études, cela représente la plus forte baisse trimestrielle jamais enregistrée. Sur le plan des intervenants, l'américain Hewlett-Packard a renforcé sa position de leader, avec une part de marché de 19,8%. Par contre, Dell, qui a pâti d'une baisse de ses ventes de 16,9% sur la période, est désormais talonné par le taîwanais Acer, dont les ventes ont progressé de 26,7%, pour la seconde place du marché. En Europe de l'Ouest, les ventes de PC sur le premier trimestre ont très légèrement progressé (+0,7% à 15,3 millions d'unités vendues). Le marché dédié aux professionnels a été très affecté par le recul des investissements menés dans les entreprises et l'allongement de la durée d'utilisation de leur matériel. Il a affiché un recul de 20% sur la période. Le marché grand-public a, lui, été tiré par les ventes de mini-PC (ou « netbooks »), dont le succès ne se dément pas. En France, sur un marché de 2,5 millions d'unités vendues sur les trois premiers mois de l'année, l'activité du secteur grand public a fortement progressé alors que le secteur professionnel a poursuivi son déclin. C'est surtout le segment des ordinateurs de bureau qui a souffert avec des ventes en recul de 19% sur un an. Sur notre territoire, Acer est leader, suivi par HP, Dell, Toshiba et Lenovo.