Chevron enregistre la plus forte baisse des valeurs de l'indice Dow Jones, avec une chute de 2,85% à 61,28 dollars après avoir fait un point sur ses résultats hier soir après bourse. La major pétrolière a indiqué que ses résultats du deuxième trimestre seraient meilleurs que ceux du premier trimestre en raison de l'augmentation des prix du pétrole. Mais le marché a préféré se focaliser sur une autre annonce de Chevron : la deuxième compagnie pétrolière américaine a annoncé que ses résultats devraient ressortir nettement inférieurs à ceux dégagés un an plus tôt.
En effet, le groupe a indiqué que les résultats seraient pénalisés par la forte baisse des marges de raffinage aux Etats-Unis. Celles-ci ont été pénalisées par la remontée des cours du baril de brut, qui accroît les coûts de production. Les effets de change devraient peser sur les comptes, a par ailleurs indiqué la direction. En outre, la demande reste sinistrée par la récession.
Durant les deux premiers mois du deuxième trimestre, le prix moyen du brut a atteint 48,79 dollars le baril, en hausse comparé au prix de 36,85 dollars du premier trimestre, a déclaré Chevron. Mais il ressort bien inférieur au prix de 113,97 dollars du deuxième trimestre 2008.
La production d'équivalent pétrole aux USA s'est élevée aux mois d'avril et mai à 682 000 barils équivalent pétrole par jour contre 671 000 au premier trimestre, selon les chiffres de Chevron. A l'international, la production s'est élevée à 1,979 millions de barils par jour, soit 13 000 barils de moins qu'au trimestre précédent.
La compagnie pétrolière n'a pas formulé de prévisions chiffrées pour les résultats du deuxième trimestre attendus le 31 juillet. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablent en moyenne sur un bénéfice par action de 1,28 dollar, contre un BPA de 2,90 dollars réalisé un an plus tôt.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole. Elle estime désormais que cette demande devrait reculer de 2,9% cette année, contre une précédente estimation de 3%. Cette révision signifierait que le pire de la récession est passé. Le recul de la demande de pétrole est lié à une consommation en baisse dans les pays développés et à un retournement de tendance dans certains pays émergents, en particulier la Chine. Suite au ralentissement des exportations, l'AIE considère que la demande chinoise de pétrole pourrait fléchir de près de 1% en 2009, après une croissance de 4% en 2008. L'AIE évalue à plus de 26000 milliards de dollars les investissements à réaliser au cours des deux prochaines décennies pour maintenir l'offre. Or la volatilité importante du cours du pétrole empêche les compagnies d'avoir une visibilité suffisante pour investir. Selon ExxonMobil, une variation de 1 dollar du prix moyen du pétrole a un impact de 375 millions de dollars sur les résultats de son activité d'exploration-production.