Incertitude et nervosité caractérisent les marchés actions américains à la mi-séance. Les investisseurs se montrent indécis après la publication d'une hausse moins forte que prévu des prix à la consommation au mois de mai. La publication des résultats de FedEx alimentait les pressions baissières, alors que le transporteur de courrier prévoit de grandes difficultés pour les six mois à venir. Peu avant 17h30, le Dow Jones était à l'équilibre, à 8 504,89 points tandis que le nasdaq 100 gagnait 0,34% à 1 802,20 points. Le S&P 500 reculait en revanche de 0,27% à 909,47 points.
Fedex (-2,74% à 50,01 dollars) aligne sa cinquième séance consécutive de baisse après la publication de résultats médiocres et de perspectives décevantes. Le groupe de messageries américain est confronté "aux conditions économiques les plus difficiles de son histoire", a témoigné son P-DG Fred Smith, fondateur il y a 36 ans d'une des marques les plus connues du capitalisme américain. Toutefois, il a estimé que "le pire de la crise était passé". Las, les investisseurs ont surtout retenu le message de son directeur financier : "les deux prochains trimestres s'annoncent très difficiles".
Les chiffres économiques
La semaine dernière, les stocks de brut ont reculé de 3,9 millions de barils aux Etats-Unis alors que le marché attendait une baisse de 1,7 million de barils. En revanche, les stocks d'essence ont augmenté de 3,4 millions de barils alors que le consensus tablait sur un repli de 100 000 barils. Enfin, les stocks de distillats ont progressé de 300 000 barils. Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une hausse de 800 000 barils.
Les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% au mois de mai et de 0,1% également hors alimentation et énergie. Les analystes attendaient respectivement ces chiffres en hausse de 0,3% et 0,1%. Sur un an, les prix à la consommation ont chuté de 1,3% alors que le consensus s'établissait à - 0,9%. Hors alimentation et énergie, ils ont progressé de 1,8% conformément aux prévisions.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
ADOBE
Adobe System a fait état d'une chute de ses bénéfices et de ses ventes au deuxième trimestre en raison de la faiblesse de la demande liée à la crise économique. Pour la période de trois mois close le 29 mai, le bénéfice du groupe propriétaire des logiciels Flash animation et PDF documents s'est établi à 126,1 millions de dollars, ou 24 cents par action, en repli de 41%. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 35 cents, en ligne avec les attentes de Wall Street. Le chiffre d'affaires a reculé de 21% à 704,7 millions de dollars, soit légèrement supérieur au consensus.
BOEING
Boeing discutera des coûts supplémentaires du B787 avec ses équipementiers après le premier vol de l'appareil. C'est ce qu'a déclaré son directeur général dans une interview publiée par le quotidien italien Il Giornale. "Nous avons une idée précise de NOS coûts supplémentaires. Avec nos partenaires, nous trouverons un compromis. Les perspectives seront plus claires après le premier vol et avec l'accroissement du rythme de production", a affirmé Jim McNerney.
FEDEX
Fedex a publié une perte par action de 876 millions de dollars au quatrième trimestre, soit 2,82 dollars par action. L'an passé, le groupe américain avait perdu 241 millions de dollars, soit 78 cents par action. Le chiffre d'affaires a quant à lui chuté de 20% à 7,85 milliards de dollars. Le quatrième trimestre a été plombé par les charges exceptionnelles. En effet, hors exceptionnels, Fedex aurait enregistré un bénéfice par action de 64 cents sur les trois derniers mois de son année fiscale.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.