Les marchés européens ont terminé la séance en légère baisse, mais ont limité leur recul après avoir passé une partie de l'après-midi largement dans le rouge. Les chiffres de l'indice de confiance du consommateur américain de l'université du Michigan sont ressortis conformes aux attentes, rassurant le marché. La séance a en revanche été marquée par le recul des cours du pétrole. Total a ainsi connu l'une des plus fortes baisses du CAC 40. A la clôture, l'indice phare de la place parisienne reculait de 0,26% à 3 326,14 points tandis que l'Eurotop 100 cédait 0,45% à 1 897,77 points.
Barclays (- 4,19% à 291,75 pence) a annoncé être parvenu à un accord concernant la vente de BGI (Barclays Global Investors), sa filiale de gestion d'actifs, pour 13,5 milliards de dollars. BlackRock reprendra également iShares, son offre étant supérieure à celle de CVC Capital Partners, qui devait initialement reprendre cette division. Cette cession permet à Barclays de renforcer ses fonds propres, ce qui lui évitera de devoir faire appel au soutien du gouvernement britannique.
Sperian Protection a perdu 2,15% sur la séance à 40,03 euros. Le titre du spécialiste de la protection individuelle a toutefois conservé un gain de 9,55% sur une semaine et s'est envolé de 90,53% depuis trois mois. Les investisseurs anticipent des commandes massives de masques respiratoires destinés à combattre la grippe A. L'Organisation mondiale de la santé a déclaré hier une alerte maximum de niveau 6 face à l'expansion de la grippe A, ce qui correspond à une pandémie mondiale. Jusqu'à présent, 28 000 malades ont été recensés dans 74 pays, dont 141 cas mortels à travers la planète.
Eramet a cédé 2% à 224,61 euros malgré la hausse des matières premières suscitée par les anticipations de reprise économique. Frappé de plein fouet par la crise, le groupe minier français a vu ses ventes fondre de 41% au premier trimestre 2009. Le plan d'économie de 160 millions d'euros ne devrait pas suffire à éviter au résultat opérationnel courant de plonger dans le rouge au premier semestre. En Bourse, le cours affiche une perte de 60% sur un an mais une hausse de 115% depuis trois mois à la faveur du regain d'optimisme du marché.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle a reculé de 1,9% en avril en zone euro alors que les analystes attendaient une baisse de 0,4% seulement. En mars, elle avait marqué une baisse de 1,4% (chiffre révisé de - 2%). Sur un an, la production industrielle a plongé de 21,6% au mois d'avril. Les analystes tablaient sur une baisse de 20,2%. En mars, ce chiffre avait connu une contraction de 19,3% (chiffre révisé de - 20,2%).
Les prix à la consommation ont poursuivi leur progression au mois de mai, avec une hausse de 0,2% sur un mois. Sur un an, le taux d'inflation est ressorti en revanche à - 0,3% en mai.
Aux Etats-Unis, les prix des importations, hors pétrole, ont progressé de 0,2% au mois de mai après un repli de 0,2% en avril, chiffre révisé de -0,7%.
L'indice de confiance des consommateurs établi par l'université du Michigan s'est établi à 69 points en juin, après 68,7 en avril. Les économistes visaient une progression légèrement plus importante de l'indice à 69,5 points.
A la clôture, l'euro cotait 1,4025 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.