Le président du conseil d'administration de Pôle emploi Dominique-Jean Chertier a jugé mercredi que "ce n'est pas en attaquant ou changeant les personnes qu'on règle les problèmes de fonctionnement", saluant le travail "énorme" de Christian Charpy dans "un contexte difficile".
Alors qu'un administrateur CFE-CGC de Pôle emploi a plaidé pour le départ du directeur général de Pôle emploi, M. Chertier a déclaré à l'AFP que "ce serait profondément injuste et une mauvaise solution d'attaquer Christian Charpy au motif que les choses sont compliquées".
A ses yeux, "le conseil d'administration, qui avait émis un avis majoritairement favorable à la nomination de M. Charpy, n'a pas à intervenir dans le fonctionnement interne des équipes de Pôle emploi".
"Il y a eu un travail considérable conduit par le conseil d'administration mais surtout par Christian Charpy pour mettre en place Pôle emploi, dans une crise de l'emploi que personne n'imaginait. Je connais la difficulté des fusions; dans le cadre de Pôle emploi, c'est particulièrement délicat. Cela a été mené à un rythme soutenu mais pas à marche forcée", a-t-il estimé.
Remarquant que "Pôle emploi est une institution d'un genre nouveau", où l'Etat, les partenaires sociaux, une personnalité qualifiée et un représentant des collectivités territoriales siègent au conseil d'administration, M. Chertier a jugé que "l'équilibre est difficile à trouver de temps en temps entre Etat et partenaires sociaux et qu'il y a encore des efforts à faire".
Six mois après la fusion ANPE-Assedic, "un projet utile aux demandeurs d'emploi", il n'a "pas nié les difficultés opérationnelles", dont l'accès au numéro de téléphone 3949, mais a assuré que "chaque fois qu'il y a des difficultés, on essaie tant au niveau de la direction générale que du conseil de trouver les moyens palliatifs".
La situation "varie" d'un endroit à l'autre en fonction de la charge de travail, "quand il y a un engorgement, les demandeurs d'emploi sont insatisfaits et c'est tendu, dans d'autres endroits ils sont satisfaits de la présence de tous les services au même endroit", selon lui.
M. Chertier a jugé nécessaire que les 1.840 personnes supplémentaires annoncées soient "embauchées et formées le plus vite possible" et qu'il y ait "beaucoup plus de travail sur l'accessibilité par téléphone et internet -sans éclipser le contact physique".
Interrogé sur d'autres embauches éventuelles à la rentrée, il a affirmé n'avoir "jamais fermé la porte": "Il faut être très pragmatique: le problème est de reclasser les gens au chômage, pas d'avoir une approche comptable".
Selon lui, "il faut aussi reprendre avec vigueur les contacts avec les employeurs pour collecter un maximum d'offres d'emplois".