Les indices actions européens s'offrent un rebond, soutenus par la hausse inattendue des ventes au détail en avril dans la zone euro et les attentes suscitées par la conférence de presse de la BCE cet après-midi. Son président Jean-Claude Trichet devrait maintenir le principal taux d'intérêt directeur à 1% mais surtout expliquer les mesures non conventionnelles choisies par l'institution pour soutenir le marché du crédit. Certains n'excluent pas des indications sur une prochaine baisse de 0,25% des taux. A 12h20, le CAC 40 gagne 0,94% à 3340,90 points, l'Eurotop100 0,67% à 1870,05 points.
Les commentaires de Credit Suisse sur le secteur de l'acier en Europe sont traditionnellement très suivis par le marché. L'étude publiée ce matin par la banque helvète ne déroge pas à la règle. En expliquant que ThyssenKrupp était largement sous-valorisé par le marché, le broker propulse actuellement le cours du conglomérat allemand (+3,47% à 20,25 euros) à la deuxième place du DAX, à quelques décimales du premier, le groupe chimique Bayer (+3,60% à 42,06 euros). En revanche, son point de vue plus mitigé sur ArcelorMittal provoque un repli de 1,79% à 23,635 euros de ce dernier au CAC 40.
A la Bourse de Paris, Bourbon (-3,31% à 32,885 euros) signe l'une des plus mauvaises performances sur SRD pénalisé par des perspectives incertaines à court terme. Lors de l'assemblée générale des actionnaires du 3 juin, Jacques de Chateauvieux, P-DG du groupe n'a pas formulé de prévisions pour 2009, se limitant à indiquer qu'il s'attendait à une activité soutenue dans les services offshore en 2009 malgré la crise financière. En revanche, le groupe spécialisé dans le transport maritime pour l'offshore pétrolier a confirmé ses objectifs financiers 2012, soit une croissance moyenne du chiffre d'affaires de 17% par an.
Encore du côté des mid-caps, Club Méditerranée cède 2,09% à 9,55 euros à l'issue de son augmentation de capital de 102 millions d'euros. L'augmentation de capital, qui concernait 6,4 millions d'actions nouvelles au prix de 7,90 euros, a été sursouscrite 1,53 fois. L'émission de près de 6 millions d'Oranes (obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes) au prix de 8,55 euros a quant à elle été sursouscrite 1,45 fois. Club Méditerranée n'a pas eu besoin de recourir aux garanties de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) et du Crédit Agricole.
Les chiffres macroéconomiques
En avril 2009, par rapport à mars 2009, le volume des ventes du commerce de détail a augmenté de 0,2% dans la zone euro. En mars, le commerce de détail avait diminué de 0,1%. En avril 2009, par rapport à avril 2008, l'indice des ventes a reculé de 2,3% dans la zone. En avril 2009, par rapport à mars 2009, le secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» a progressé de 1,1%. Le secteur non alimentaire a baissé de 0,2%. En avril 2009, par rapport à avril 2008, le secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» a diminué de 1,2%. Le secteur non alimentaire a reculé de 2,5%.
Les investisseurs connaîtront à 13h45 la décision de politique monétaire de la BCE. Quarante cinq minutes plus tôt, la Banque d'Angleterre aura dévoilé sa propre décision.
Aux Etats-Unis, le marché sera attentif aux inscriptions hebdomadaires au chômage et aux nouvelles estimations de la productivité et de l'évolution des coûts unitaires salariaux au premier trimestre publiées à 14h30.
Ce midi, l'euro cote 1,4210 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.