
La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi, le CAC 40 prenant 1,05%, grâce à la remontée surprise de la confiance des consommateurs américains qui a permis au marché de se retourner.
L'indice vedette a gagné 33,93 points à 3.270,09 points dans un volume d'échanges réduit de 2,695 milliards d'euros. Lundi, il avait pris 0,25%.
Depuis le 1er janvier, le CAC 40 a engrangé 1,62%.
Sur les autres marchés européens, Londres a pris 1,06%, Francfort 1,37% et l'Eurostoxx 50 1,28%.
Le marché a ouvert en baisse et a même brièvement perdu plus de 2% à la mi-journée avant de revenir en terrain positif à la faveur de cet indicateur.
La confiance des consommateurs américains est en effet remontée en flèche en mai. L'indice de l'institut de Conférence Board a grimpé à 54,9 points contre 40,8 points en avril. Les analystes tablaient sur une hausse bien plus modeste, à 42,0 points.
Cet indice révèle "un changement d'appréhension du futur" chez le consommateur américain, commente Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management.
Cette remontée "fulgurante" peut "avoir un impact sur les ventes d'automobiles ou de biens durables", a indiqué de son côté à l'AFP Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Une bonne surprise qui a permis de passer outre la chute record des prix des des logements aux Etats-Unis au premier trimestre (-19,1%).
Les volumes d'échanges sont toutefois restés faibles, ce qui est "étonnant" a relevé Yves Marçais, après un tel indicateur de confiance et alors que le marché sortait d'un long week-end d'hibernation, après l'Ascension en France et un jour férié lundi aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
Du côté des valeurs, les cycliques, soit les valeurs très dépendantes de la conjoncture, ont été recherchées. "Quand un indice de confiance rassure, les investisseurs se tournent vers les valeurs volatiles pour jouer le rebond", a commenté le vendeur d'actions.
Les automobiles ont profité de ce mouvement: Peugeot a pris 4,81% à 20,38 euros, Michelin 2,71% à 40,87 euros, Renault 0,88% à 26,28 euros et l'équipementier Faurecia 6,43% à 7,20 euros.
Société Générale a pris 4,08% à 39,82 euros, après avoir vu la recommandation sur son titre relevée de "vendre" à "neutre" par le groupe japonais de services financiers Nomura.
Thales a grimpé de 2,85% à 31,81 euros. Le patron de l'avionneur français Dassault Aviation (+1,17% à 389,50 euros), Charles Edelstenne, a rejeté l'idée d'être un "partenaire passif" au sein du groupe électronique de défense, dont il vient d'entrer au capital, dans un entretien au Financial Times.
En revanche, Danone a plongé de 5,14% à 37,58 euros. Les investisseurs ont mal accueilli l'annonce d'une augmentation de capital de trois milliards d'euros, ayant pour but de réduire la dette du groupe.
Nexans (-5,78% à 41,74 euros) a de son côté fermé la marche du Service de Règlement Différé (SRD). Le fabricant de câbles a indiqué qu'il ne prévoyait pas "d'amélioration" au deuxième trimestre par rapport au premier, où ses ventes avaient chuté de près de près de 30%.