Une nouvelle affaire Kerviel ne se reproduira plus à la Société Générale, a affirmé lundi Frédéric Oudéa, le nouveau PDG de la banque, sur Europe 1, estimant que la banque a "tiré les leçons de l'insuffisance de [ses] contrôles", qui ont été "considérablement renforcés".
"Une affaire de ce type, avec cette ampleur, ne se reproduira plus" a déclaré Frédéric Oudéa à propos de l'affaire Jérôme Kerviel, ancien trader de la banque soupçonné de falsifications ayant entraîné une perte de près de 5 milliards d'euros.
"Nous avons tiré les leçons de l'insuffisance de NOS contrôles", a-t-il ajouté, précisant que ces contrôles avaient été "considérablement renforcés".
Concernant le procès de M. Kerviel, M. Oudéa a confirmé que la Société Générale plaiderait que l'ancien trader est "un fraudeur" qui "a fait de fausses opérations" et "de faux méls".
Au sujet des éventuels "tests de résistance" menés sur des banques européennes, sur le modèle de ceux imposés aux établissements américains, M. Oudéa a estimé qu'il n'était "pas indispensable" de les rendre publics.
"La confiance est présente dans le système bancaire français et dans la Société Générale en particulier", selon le patron de la Société Générale, qui a rappelé que l'ensemble des banques françaises se livrent, depuis plusieurs années, à des tests de résistance.
"Nous n'avons pas de leçons à recevoir des Américains", a-t-il estimé.
Selon une source diplomatique européenne, les ministres européens des Finances de l'UE "se sont mis d'accord" sur le principe de tests de résistance menés sur les principales banques européennes, mais dont les résultats resteraient secrets.
Un rapport serait présenté "en septembre".
Il s'agit d'une initiative du comité européen des superviseurs bancaires (CEBS).