Les futures sur indices prédisent une hausse des places européennes à l'ouverture dans le sillage des marché américains et asiatiques. Les secteurs technologique et financier ont connu un net rebond au lendemain d'une journée de forte baisse. La journée sera marquée par la publication plusieurs statistiques économiques d'importance, comme la première estimation du PIB au premier trimestre en zone euro. Aux Etats-Unis, les investisseurs devraient suivre avec attention la publication des prix à la consommation pour le mois d'avril et l'indice manufacturier de la Fed de New York pour le même mois.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps blanc de 20 points, dont la mèche basse est venue combler le gap haussier du 30 avril. L'analyse japonaise des chandeliers traduit la faible capacité des prix à s'écarter des cours d'ouverture. L'indice parisien se situe à un niveau crucial de son évolution pour les deux prochaines semaines : en effet, il est revenu tester le soutien à 3108 points, qui est confondu avec la moyenne mobile à 20 jours et la droite du support ascendant. A l'inverse, la rupture de ce niveau constitue un seuil d'accélération à la baisse qui provoquerait un nouveau mouvement correctif. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40 et surveille cet événement.
Les valeurs à suivre
CREDIT AGRICOLE
Les autorités italiennes de la concurrence ont indiqué l'ouverture d'une enquête concernant le pacte d'actionnaires signé entre Crédit Agricole et son partenaire italien Generali. Ce pacte lie les deux groupes au sein du capital d'Intesa Sanpaolo. Selon le régulateur, ce pacte pourrait être contraire à la «nécessaire indépendance» de l'assureur italien à l'égard de sa la banque française. En effet, le pacte d'actionnaires est contraire aux engagements pris par Intesa, qui devait garantir que le Crédit Agricole ne serait pas présent dans sa gouvernance.
INNELEC MULTIMEDIA
Le chiffre d'affaires annuel 2008-2009 d'Innelec Multimedia s'est élevé à 190,3 millions d'euros, soit une progression de 12,6 % par rapport à l'exercice précédent. "Ce bon chiffre d'affaires annuel a été réalisé malgré un chiffre d'affaires en recul de 22,2 % sur le quatrième trimestre de notre exercice (Janvier à Mars 2009). Ce résultat (du quatrième trimestre) s'explique par des lancements de nouveaux jeux plus réduits qu'au même trimestre de l'exercice précédent, ce qui a entrainé une moindre fréquentation dans les rayons de NOS clients", a précisé le groupe dans un communiqué.
MEETIC
Le chiffre d'affaires consolidé de Meetic au premier trimestre 2009 s'est élevé à 33 millions d'euros, en progression de 3,3% par rapport au premier trimestre 2008. "A taux de change constant (évolution défavorable de la parité euro / livre sterling), le chiffre d'affaires du premier trimestre 2009 aurait atteint 33,3 millions d'euros, en croissance de 4,3% par rapport à 2008", a souligné le spécialiste de la rencontre en ligne. 96% du chiffre d'affaires a été réalisé en Europe et 4% dans le reste du monde.
THALES
Les revenus consolidés de Thales se sont élevés à 2,303 milliards d'euros au 31 mars 2009, contre 2,308 milliards d'euros au 31 mars 2008, correspondant à une stabilité organique. "L'impact des variations de change sur les revenus atteint -56 millions d'euros et correspond presque entièrement à la conversion en euros des revenus des filiales implantées hors de la zone euro", a indiqué le groupe d'électronique de défense dans un communiqué. Les prises de commandes ont atteint 2,2 milliards d'euros, soit une chute de 22% par rapport à la même période l'an dernier.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Première estimation du PIB au premier trimestre / FRANCE
8h45
Créations d'emplois salariés dans le secteur concurrentiel au premier trimestre / FRANCE
11h00
Première estimation du PIB au premier trimestre / ZONE EURO
11h00
Prix à la consommation pour le mois d'avril / ZONE EURO
14h30
Prix à la consommation pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
14h30
Indice manufacturier de la Fed de New York pour le mois de mai / ETATS-UNIS
15h15
Production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de mai / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les indices actions européens ont clôturé aux abords de l'équilibre une séance que la timide orientation positive de Wall Street n'a pas réussi à animer. Les investisseurs sont prudents après neuf semaines consécutives de hausse. Aux Etats-Unis, la baisse inattendue des ventes au détail et la hausse hebdomadaire au chômage a remis en cause l'idée selon laquelle l'économie était sur le point de rebondir. Du côté des valeurs, les résultats mitigés des banques européennes ont retenu l'attention. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,11% à 3156,29 pts. L'Eurotop 100 a progressé de 0,26% à 1787,57 pts.
Hier à Wall Street
Après une ouverture mitigée, le marché américain a terminé en hausse sur fond de rachats à bon compte au lendemain d'une séance de forte baisse. Les valeurs technologiques et financières ont tout particulièrement profité de ce rebond, comme en témoigne l'évolution du Nasdaq 100 à forte composante technologique. Les chiffres décevants de l'emploi n'ont pas entamé le moral des investisseurs. Le Dow Jones a pris 0,56% à 8 331,32 points et le Nasdaq 100 a gagné 1,50% à 1 689,21 points. De son côté, le S&P 500 a pris 1,03% à 893 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.