L'Insee dévoile ce vendredi matin les chiffres de la croissance au premier trimestre 2009 qui seront "mauvais", a d'ores et déjà prévenu le gouvernement, et marqueront à coup sûr l'entrée officielle de la France en récession.
Le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 1,1% au quatrième trimestre et "depuis, cela ne s'est pas amélioré", a indiqué jeudi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Dans sa dernière note de conjoncture publiée en mars, l'Insee prévoyait une chute du PIB de 1,5% sur les trois premiers mois de l'année.
Quelle que soit l'ampleur de la baisse, l'entrée en récession - communément définie par deux trimestres consécutifs de baisse du PIB - de l'économie française semble désormais inéluctable.
Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement table encore officiellement sur une baisse de 1,5% du PIB, mais le Premier ministre, François Fillon, a récemment reconnu qu'un recul de 2,5% était "aujourd'hui probable".
M. Fillon a ainsi souligné que le bas niveau de l'inflation et la résistance de la consommation des ménages étaient "des signaux encourageants", mais que la France n'était "pas à l'abri de nouveaux à-coups".
De leur côté, le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne tablent sur une chute du PIB français de 3,0% en 2009. Une récession toutefois moins sévère que celle qui devrait toucher les principaux partenaires de la France, comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni.
La situation de l'économie française n'est pour autant guère brillante, toutes ses composantes étant au rouge foncé: déficit commercial record, production industrielle en net recul, investissements dans l'industrie en chute libre, chômage qui augmente en flèche.
La récession pèse aussi lourdement sur le déficit, annoncé à 5,6% du PIB fin 2009 par le gouvernement, mais qui se creusera fatalement si la chute de l'activité s'accentue.
Or, la reprise n'est attendue au mieux que pour la fin de l'année et elle ne devrait être que