Disney (+ 9,98% à 25,46 dollars) dispute aux valeurs bancaires, abonnées aux poussées haussières comme aujourd'hui, la tête du palmarès du Dow Jones. Les résultats moins mauvais que prévu du roi du divertissement n'avaient pas été accueillis aussi bien depuis un an. Disney a pourtant été sévèrement touché par la crise : son bénéfice net a fondu de moitié en un an. Sans surprise, le groupe a été victime des mauvaises performances de sa division la plus cyclique, les parcs à thèmes, mais également de la quasi-disparition des bénéfices de son activité très volatile de cinéma et de vidéo.
Précisément, le bénéfice net du deuxième trimestre, clos fin mars, a reculé de 46% à 613 millions de dollars, soit 33 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 43 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 7% à 8,09 milliards de dollars, supérieur à la prévision moyenne des analystes de 8,14 milliards.
Commentant ces résultats, Robert Iger, directeur général du groupe de divertissement, a déclaré : «Nous avons connu un deuxième trimestre difficile en raison d'une économie anémique et d'autres facteurs».
Plus révélateur de la santé du groupe, le résultat opérationnel a reculé de 29% à 1,526 milliard de dollars, plombé par la mauvaise performance des activités cinéma/vidéo et parcs à thèmes de Disney. Le résultat d'exploitation du premier a chuté de 97% à 13 millions de dollars en raison des mauvaises performances des films distribués au cinéma et en DVD. Celui du second a reculé de 50% à 171 millions de dollars en raison des dépenses plus faibles des « invités ».
La division réseaux médias (télévision) a, elle, limité la casse grâce aux chaînes du câble tandis que la télévision hertzienne a été victime de la baisse des recettes publicitaires. Au final, le résultat opérationnel de cette division s'est contracté de 4% à 1,306 milliard de dollars.
(C.J)
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
La presse écrite européenne est dans une phase de restructuration, sous l'effet de la crise et de la concurrence d'Internet. La chute des recettes publicitaires fragilise de nombreux titres. Ainsi le belge De Persgroep a racheté le premier éditeur de quotidiens néerlandais PCM. Les suisses Edipresse (« 24 Heures », « Le Matin », « La Tribune de Genève »...) et Tamedia (« Tages Anzeiger », « Der Bund ») ont choisi de se rapprocher pour faire face au défi numérique. En Allemagne, le leader Springer vient de céder tous ses journaux régionaux à son concurrent Madsack. D'autres opérations devraient encore se produire en Europe. En France, plusieurs titres ont fusionné pour bénéficier d'économies d'échelle ou accroître leur pouvoir de négociation face aux distributeurs. Ainsi « TV Magazine » (groupe Le Figaro) s'est allié à « TV Hebdo » (groupe Lagardère). Auparavant, le groupe EBRA avait rapproché la « Liberté de l'Est » et « l'Est républicain », pour créer « Vosges Matin ». Quant au belge Roularta Media Group il a choisi de fusionner « Studio » et « Ciné Live » pour donner naissance à « Studio Ciné Live ».