La Bourse de New York restait en forte hausse lundi à la mi-séance, dynamisée par des indicateurs immobiliers meilleurs que prévu aux Etats-Unis, qui ont nourri les espoirs de stabilisation d'un secteur en crise depuis deux ans: le Dow Jones gagnait 1,99% et le Nasdaq 1,54%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 163,83 points, à 8.376,24 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 26,52 points, 1.745,72 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait de son côté 2,02% (17,72 points), à 895,24 points.
Vendredi, Wall Street avait fini en légère hausse, à l'issue d'une séance indécise, grâce à des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis: le Dow Jones avait gagné 0,54%, le Nasdaq 0,11% et le S&P 0,54%.
"Les chiffres de l'immobilier ont aidé le marché à accélérer", a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Cela encourage les gens à mettre de l'argent en jeu. On profite de la fête, mais comme tout le monde à Wall Street, je crains un très sérieux repli à court terme".
Les promesses de ventes de logement ont progressé en mars pour le deuxième mois consécutif, alors que les analystes les attendaient stables.
Le même mois, les dépenses de construction ont augmenté de 0,3% par rapport à février, mettant fin à cinq mois de baisse consécutifs, à la surprise des analystes qui tablaient sur un nouveau recul.
Les investisseurs ont en outre accueilli positivement des "chiffres positifs sur l'industrie en Chine", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.
Selon l'indice des directeurs d'achat publié par CLSA (Credit Lyonnais Securities Asia), la production manufacturière du pays est repartie en avril, pour la première fois en neuf mois. Ce chiffre confirme la tendance donnée par l'indice officiel, publié vendredi, qui est remonté à son plus haut niveau depuis un an.
Parmi les valeurs industrielles, le producteur d'aluminium Alcoa montait de 5,68%, le chimiste DuPont de 3,84% et le pétrolier Chevron 1,12%.
"L'économie montre de plus en plus de signes que la situation est en cours de guérison", a estimé Al Goldman, de Wells Fargo Advisors. "La nature volatile du marché indique que la plupart des achats observés récemment sont le fait de courtiers plutôt que d'investisseurs sur le long terme", a-t-il cependant ajouté.
Outre les bons chiffres de l'immobilier, les valeurs bancaires bénéficiaient des commentaires rassurants de Bank of America (+5,29% à 9,16 dollars), qui a démenti préparer une augmentation de capital de 10 milliards de dollars pour tenir compte des "tests de résistance" imposés par les pouvoirs publics, et de JPMorgan (+3,95% à 33,77 dollars), qui a indiqué comme prévu être correctement capitalisé à l'issue de ces tests.
Selon la presse économique, les autorités pourraient juger que les banques Citigroup (+4,71% à 3,11 dollars), PNC Financial (+6,11% à 40,13 dollars) et Wells Fargo (+9,74% à 21,52 dollars) ont besoin de renforcer leur capital.
L'indice S&P des valeurs bancaires progressait de 7,68%.
Côté résultats, les résultats de l'opérateur télécoms Sprint Nextel (+11,78% à 5,22 dollars) et du groupe de cosmétiques Estée Lauder (+13,62% à 35,37 dollars) sont ressortis supérieurs aux attentes.
Le fabricant de sodas Pepsico cédait 1,35% à 49,12 dollars. L'embouteilleur Pepsi Bottling (-0,32% à 31,31 dollars) a rejeté son offre de rachat, qu'il a jugée "grossièrement inadaptée" et ne reflétant pas "sa vraie valeur".
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,148% contre 3,174% vendredi soir et celui à 30 ans à 4,044% contre 4,088%.