Les marchés européens sont attendus sur une note positive. A Paris, les investisseurs réagiront aux nombreux chiffres d'activité qui ont été publiés depuis hier soir : France Télécom, Michelin, Publicis, Sanofi-Aventis, Suez Environnement... La liste est loin d'être exhaustive. Le comportement de l'action Société Générale sera également à suivre alors que son président Daniel Bouton a décidé de jeter l'éponge. Au chapitre économique, la publication à 14h30 de la première estimation de la croissance américaine au premier trimestre est particulièrement attendue.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps blanc de 7 points, mais réalise une sixième bougie blanche consécutive. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile un puissant courant acheteur qui existe sur le marché parisien. La situation technique du CAC 40 a très peu évolué tout en restant toujours favorable : la préservation du support ascendant et du seuil des 3000 points, ainsi que le soutien de la moyenne mobile à 20 séances militent en faveur d'une poursuite de la dynamique haussière. Dans cette optique, sans écarter une consolidation, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 avec comme objectif la résistance majeure à 3150 points.
Les valeurs à suivre
BENETEAU
Bénéteau a publié une perte nette de 20,3 millions d'euros au titre de son premier semestre 2008/09, contre un bénéfice net de 29,8 millions un an plus tôt. La perte opérationnelle s'est établie à 30,9 millions d'euros, à comparer à un bénéfice de 40,4 millions au premier semestre 2007/08. Le chiffre d'affaires a chuté de 46,7% à 238,4 millions d'euros, en raison de la crise. Le niveau actuel des carnets de commandes, tant dans l'activité Bateaux que dans l'Habitat, ainsi que les résultats du premier semestre, ont permis au groupe de confirmer la prévision annuelle communiquée fin janvier.
CARBONE LORRAINE
Carbone Lorraine a publié un chiffre d'affaires du premier trimestre 2009 de 158 millions d'euros en recul de 6% à périmètre et changes constants (+1% en valeurs historiques grâce à l'effet favorable des parités monétaires et des acquisitions). Sur ses marchés industriels traditionnels, la dégradation observée au cours du quatrième trimestre 2008 s'est amplifiée au cours de ce premier trimestre. De ce fait, la visibilité sur l'évolution des ventes à court terme reste faible, a indiqué le spécialiste des solutions en graphite et des composants électriques.
FRANCE TELECOM
France Télécom a réalisé au premier trimestre un EBITDA de 4,3 milliards d'euros, en recul de 7,1%. Son repli s'élève à 4,4% en données à base comparable. Toujours sur cette base, le taux d'EBITDA est ressorti à 33,9%, en baisse de 1,7 point, ce que l'opérateur explique principalement par l'augmentation des achats de contenus. Le chiffre d'affaires a atteint 12,685 milliards d'euros, en hausse de 0,4% en comparable. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un EBITDA de 4,403 milliards d'euros et un chiffre d'affaires de 12,73 milliards d'euros.
MICHELIN
Michelin a réalisé au premier trimestre 2009 un chiffre d'affaires en baisse de 14,2% à 3,5 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 3,44 milliards. En volume, les ventes se sont repliées de 24,4% essentiellement en raison de la chute des marchés pneumatiques, notamment pour l'activité de Première monte, a précisé le groupe de Clermond-Ferrand.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Evolution de la masse monétaire M3 pour le mois de mars / ZONE EURO
11h00
Enquête de conjoncture pour le mois d'avril (sentiment économique, confiance dans l'industrie et confiance des ménages) / ZONE EURO
14h30
Première estimation du PIB du premier trimestre / ETATS-UNIS
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
20h15
Communiqué de la Fed après la réunion de son comité de politique monétaire / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3204 face au dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé dans le rouge, malgré de légères réductions de pertes en fin d'après-midi. Les investisseurs ont accueilli avec satisfaction les chiffres du Conference Board, qui témoignent d'un regain de confiance du consommateur américain. Les inquiétudes concernant la grippe porcine sont néanmoins restées tenaces, pesant sur les marchés européens. Le secteur bancaire a souffert des rumeurs de besoin d'augmentation de capital de certaines banques US. A la clôture, le CAC 40 reculait de 1,66% à 3 051,02 points et l'Eurotop 100 cédait 1,32% à 1 714,55 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains n'ont pas réussi à conserver leurs gains en seconde partie de séance. Les investisseurs ont pourtant particulièrement apprécié l'annonce d'une amélioration beaucoup plus importante que prévu du moral des consommateurs. Mais le repli des valeurs bancaires a fait pencher la balance de la rouge. Bank of America et Citigroup ont été attaquées alors qu'elles pourraient devoir lever de nouveaux fonds. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,10% à 8016,95 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,33% à 1673,81 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Cash flow : Mot anglais pour désigner un flux de trésorerie, il désigne les entrées ou sorties de liquidités. La notion de flux de trésorerie est essentielle en finance puisqu'elle permet d'évaluer tout investissement en fonction des liquidités qu'il va engendrer. Dans une entreprise, il existe trois circuits différents de circulation de la trésorerie : l'exploitation, l'investissement et le financement, qui sont repris dans le tableau de flux de trésorerie.
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Commandes de biens durables : cette statistique mesure la valeur des commandes de biens adressés aux entreprises du secteur manufacturier dont la durée de vie est supérieure à trois ans (voitures, ordinateurs, avions...). Elle est réputée comme un bon indicateur de l'activité future dans le secteur manufacturier. Les commandes de biens durables, hors défense et aéronautique, sont considérées comme un bon guide des investissements des entreprises. On notera cependant le caractère volatil de cette statistique.