IBM en gardait encore sous le pied. Une semaine après la publication de résultats trimestriels marqués par des ventes décevantes, le géant de l'informatique vient d'annoncer une hausse de 10% de son dividende et un nouveau programme de rachat d'actions de trois milliards de dollars. Grâce à ces annonces qui signalent au marché que le management est confiant dans les perspectives de la société, l'action de Big Blue (+ 1,89% à 101,84 dollars) affiche l'une des plus fortes progressions de l'indice Dow Jones.
Le groupe américain est coutumier de ce type d'annonce. En février 2008, le titre avait progressé après l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 15 milliards de dollars, dont 12 milliards de dollars devaient être réalisés en 2008.
Le dividende trimestriel du géant de l'informatique va être augmenté de 5 cents à 55 cents. IBM accroît ainsi son dividende trimestriel pour la quatorzième année consécutive. Alors que de nombreuses sociétés ont décidé de ne plus verser de dividende, la firme américaine peut s'enorgueillir de verser un dividende chaque trimestre depuis 1916.
En parallèle, le conseil d'administration d'IBM a autorisé le rachat pour 3 milliards de dollars supplémentaires de titres. Ce montant s'ajoute aux 3,7 milliards de dollars non utilisés du précédent programmes de rachat d'actions.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - Editeurs de logiciels
Les réductions d'effectifs sont à l'ordre du jour pour les éditeurs de logiciel. Microsoft a annoncé, pour la première fois de son histoire, des suppressions de postes (au nombre de 5000, soit plus de 5% de ses effectifs). SAP va supprimer 3300 postes (près de 6% de ses effectifs) d'ici à la fin de l'année 2009 pour réaliser de 200 à 300 millions d'économies annuelles et préserver ses marges. Microsoft a également annoncé le lancement de son propre magasin virtuel permettant d'accéder à toutes sortes d'applications depuis son téléphone. Il réplique ainsi à l'AppStore d'Apple, qui connaît un vrai succès. Un simple toucher du doigt sur l'iPhone, permet de télécharger diverses applications. La boutique, Windows Market Place, sera disponible à l'automne quand les premiers téléphones équipés du nouveau système d'exploitation Windows Mobile 6.5 du géant du logiciel sortiront.
Informatique - SSII
Le Syntec Informatique, l'organisme professionnel des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil, qui avait tablé fin 2008 sur une croissance comprise entre 2% et 4% du marché pour le premier semestre 2009, pourrait revoir ses prévisions à la baisse. Compte tenu du manque de visibilité, il ne peut établir de prévision annuelle pour le marché français. Il en est de même pour les entreprises. Capgemini, qui anticipe jusqu'à 2% de recul de son activité au premier semestre 2009, ne peut fournir d'objectif pour le reste de l'année. Selon Syntec Informatique, l'«offshore» représente environ 4% des services informatiques consommés en France, soit plus de 1 milliard d'euros à fin 2008. Après la crise, cette pratique devrait se renforcer. L'Inde capte environ 40% de ce montant. Le reste est effectué au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Europe de l'Est. La sous-traitance indienne s'opère essentiellement via des SSII occidentales présentes dans ces pays (comme Capgemini, Accenture, ou Atos Origin) et par des « pure players » indiens tels que Tata Consultancy Services ou Infosys Technologies.
Informatique - Constructeurs
D'après Gartner, les ventes mondiales de PC devraient baisser de 12% en volume cette année, soit un recul quatre fois plus important que celui de 2001, lors de l'éclatement de la bulle liée aux nouvelles technologies. Alors que jusqu'à présent leur plus mauvaise performance avait été enregistrée en 2002 avec une croissance limitée à 11%, les ventes dans les pays émergents pourraient même se réduire de 10%. Les ventes de mini-PC (ou «netbooks ») devraient par contre bondir de près de 80%, à 21 millions d'unité, en 2009, même si leur part de marché mondial s'établira seulement aux environs de 8%. Les constructeurs sont fragilisés par deux facteurs. La baisse des prix, opérée depuis quelques années, suit le rythme du progrès technologique. Le recul des ventes en volumes s'y ajoute désormais. Même si le marché des mini-PC est en progression, la marge unitaire de ces produits est plus faible que celle des PC traditionnels. La marge des constructeurs devrait en pâtir.